lundi 22 août 2016

Exit la morosité.

Quelques belles dégustations cette semaine sur des vins tout aussi différents et beaux les uns des autres.




Tout d'abord en blanc pour commencer le bal. Dominique Cornin Mâcon Chaintré 2014 (code SAQ : 12364741, prix : 25.60$). Des arômes floraux, de pomme mure et de noix qui amènent en bouche une belle consistance et un très bel équilibre. Un très beau chardonnay que je vous conseille de commander vite en ligne si vous aimez les vins des Brett Brothers et autres du même acabit.




Pierre Gaillard Transhumance 2012 (code SAQ : 10507307, prix : 26.85$). Au nez, des fruits noirs, un côté sanguin/viande, des notes épicées et de champignons. En bouche, c'est frais, les tanins sont veloutés et ça coule... et c'est très bien ! Un superbe rouge, fait de main de maître. Qui plus est, vous pouvez très bien le laisser vieillir encore quelques années ou tout simplement le carfafer avant le service dans les prochains jours/semaines. Profitez-en bien.




Domaine du Gros'Noré Bandol 2011 (code SAQ : 10884583, prix : 38.25$). Ça fleure le bouquet d'épices fraîches, des notes animales, la mure et l'olive noire. En bouche, c'est costaud et ça demande une belle pièce de viande (nous étions servis avec un filet mignon !) puisque les tanins sont bien présents et qu'il possède une très belle structure. Un peu jeune, nous l'avons ouvert vendredi et avons terminé la bouteille le dimanche... il a gagné un peu en souplesse et rien perdu de sa tenue. Vous pouvez facilement revisiter la bouteille au cours des 10 prochaines années. Alors, à ce prix, on s'entend que vous faites une très belle affaire et que votre cellier gagne en valeur !




Et finalement, si vous voulez vous épater (ou vous éclater) ou encore sortir de l'ordinaire... direction Italie. Luigi Baudana Dragon 2014 (code SAQ : 11952066, prix : 21.05$). Un assemblage de chardonnay, sauvignon blanc, riesling renano et de nascetta font de ce blanc vif une rafale d'explosions. Ça va dans tous les sens (et le bon !) et ça vous remue les méninges à vouloir trouver ce que vous avez en bouche une fois que le nez vous aura mis la puce à l'oreille.... Bref, c'est inusité et c'est beau !




Voilà donc quelques suggestions qui pourraient rendre votre fin de semaine encore plus belle et palpitante.




Amusez-vous bien et bonnes dégustations !




mercredi 10 août 2016

Il vient d'ou ce vin?

La dégustation, chose simple et enivrante... de savoir !


Déguster un vin est la chose la plus simple qui soit. J'entends souvent les gens dire "je n’y connais vraiment rien” ou encore "les vins c'est compliqué !"... Alors, pour changer la donne, je vous propose quelques étapes faciles pour arriver à mettre le mot sur l'arôme ou encore pour s'y connaitre un peu plus en matière de vins.


De quoi est fait le vin ? Du raisin que l'on nomme cépage. Le cépage donne au vin sa couleur, ses arômes et son goût ainsi que sa texture en bouche. Le raisin est majoritairement de la pulpe (eau, acides et sucres qui s'élèvent à plus ou moins 75% de la consistance totale), de la peau et des pépins. D'autres éléments s'ajoutent mais ce sont les principaux.


Il peut être vinifié seul ou avec d'autres cépages différents. Cette dernière étape s'appelle assemblage. On la retrouve un peu partout, soit de l'Italie en passant par la France et bien d'autres régions du monde. Ceci à pour but d'aller chercher un équilibre que le raisin seul ne suffit souvent pas à apporter. Ainsi, la combinaison de plusieurs cépages va rajouter de la matière au vin. Par exemple, un cépage qui donnerait au final un vin très corsé peut être combiné à un autre qui donnerait un vin très fruité... Ceci pourrait alléger le premier et donner du coffre au second. Tout est dans l’équilibre !



La région fournit aussi sa signature. Le vigneron qui travaille au sud de l'Italie sous un soleil de plomb devra travailler ses vignes différemment que si son vignoble était complètement au nord du même pays. Le climat est différent, la pluviométrie, les heures d'ensoleillement et la durée des saisons auxquelles le vigneron doit suivre ses vignes et la croissance de ses cépages auront tous une influence sur le résultat final : Le vin. À ceci s'ajoute, la façon dont les vignes sont conduites, le travail au travers le vignoble, la pente et l'enlignement par rapport au soleil et le type de sol. Enfin, la main de l'homme qui fera les coupes, les ajustements afin que le vignoble se porte à merveille et fournit le meilleur raisin qui soit. Tous ces éléments ont un nom que vous avez certainement déjà entendu : Le terroir.


Enfin, la récolte à lieu. Tout dépendant de la région ou le vignoble est situé, ce sera au début ou à la fin de l'automne. Le cycle de la maturation du cépage se tient entre 6 à 7 mois. Soit de l'arrivée des bourgeons à la maturité complète des raisins. Tout au long de l'année, des travaux sont exécutés dans le vignoble et ce, même lorsque la vigne est au repos. C'est toutefois à la maturité ou à la fin de la saison que l'observation et la rapidité règnent. La date à laquelle aura lieu la récolte peut fortement influencer le goût du vin aussi. Plus le raisin est mature, plus le taux de sucre sera élevé. Moins il est mature, plus le niveau d'acidité sera présent. Alors, le vigneron - tout dépendant de sa vision - attendra le moment propice afin d'obtenir le niveau sucre/acidité désiré. Ce moment de la cueillette des raisins (cépages) se nomme : La vendange.


Une fois la vendange exécutée, les raisins sont envoyés dans un entrepôt qui sert d'endroit où sont placées les cuves qui serviront à garder le raisin bien à l'abri de l'air ou d'autres éléments qui pourraient l'abîmer. C'est le laboratoire ou le vin est créé, il s'appelle plus précisément : Le chai. C'est donc entre ces murs que le précieux liquide passera de jus de raisin à vin. Le vin est majoritairement du liquide issu du - ou des - cépage(s) récoltés précédemment. Il contient de l'eau, des acides et des sucres comme mentionné plus haut. Les sucres seront "mangés" par les levures qui transformeront ensuite ceux-ci en alcool. Plusieurs façons de faire vont aussi faire en sorte que le vin sera plus ou moins marqué par l'élevage, sera prêt à boire ou devra être attendu plusieurs années. Cette étape se nomme : La vinification.


La mise en bouteille est l'étape qui précède la mise en marché. Le vigneron décidera si le vin est commercialisé tout de suite ou si la sortie devra attendre quelques mois ou encore quelques années. C'est le produit que vous aurez la chance de déguster un jour et l'année qui est indiquée sur la bouteille vous indiquera exactement l'année à laquelle a eu lieu la vendange, c'est le millésime.


Si vous combinez tous ces éléments, vous saurez pourquoi un vin de telle région, produit par cette maison goûte ceci et un autre cela. C'est complexe mais c'est tellement amusant et instructif à la fois. La viticulture, c'est la géographie, l'humain, la façon de faire, l'histoire et encore plus dans une bouteille... De quoi avoir soif de connaissances.



Bonnes recherches!




samedi 6 août 2016

Très cher vin.

S'attarder à la virgule, sortir du rond-point "catégorie vin". Jamais la route du vin n'aura été aussi faste.


De 11$ à 49$, voire plus, le vin se rend plus accessible, emballe et surprend. Je parle  surtout des premiers qui semblent redorer le blason de ses condisciples dans la même catégorie de prix. Dépendamment du type de dégustateur que vous êtes et de ce que vous recherchez, il est fort probable que vous soyez surpris de la qualité de certaines bouteilles. Pour tous les goûts serait pousser la note. De dire par contre qu'ils gagnent de plus en plus la faveur des réticents au "bas prix" serait dire plus juste... et comment !


J'ai été mis en face des faits lors de récentes dégustations sur des vins sous la barre des 12$. Robertson Winery Cabernet Sauvignon (code SAQ : 12699007, prix : 11.55$) un cabernet sauvignon qui fleure le fruit mur, quelques notes végétales, une bouche ample avec des tanins souples. Un vin qui veut passer du bon temps avec des grillades, des burgers et tout ce que l'été peut apporter de bon. En blanc, de la même maison, Robertson Winery Chenin Blanc (code SAQ : 10754228, prix : 10.70$). Sur du poisson, en apéro, ce vin aux notes de pomme, de fruit à chair blanche qui possède une belle acidité et qui est tout léger comme un air d'été pourrait fort bien passer au balcon et bien accompagner tout le monde.


Un de mes préférés, que je conseille de faire déguster à l'aveugle, le Chevalier de Dyonis Pinot Noir (code SAQ : 00554139, prix : 10.95$) tout en fruit avec une structure qui demeure en finesse, provenant directement de la Roumanie... un vin qui saura en surprendre plus d'un, je vous le promets ! Un autre pinot, Santi Nello Pinot Nero (code SAQ : 11254313, prix : 11.75$) ou les notes d'élevage sont un peu plus présentes que le précédent peut très bien se marier avec quelques brochettes de poulet ou encore de porc.


Je dis depuis quelques temps que notre époque est l'une des meilleures qui soit pour l'amateur de vins. Le partage de connaissances, peu importe le type de vin, donne comme résultat un produit mieux équilibré en fonction des divers éléments d'où il est issu. L'œnologue, le maître de chai, l'artiste, le visionnaire ont tous une chose en commun : faire le meilleur vin qui soit. Chanceux que nous sommes de pouvoir en profiter quel que soit notre goût ou notre préférence.


Bonnes dégustations!