lundi 19 octobre 2015

Ha! les chiffres...

Vin-chiffres.

Vous avez certainement entendu parler de la nouvelle loi qui permettra à plusieurs vignerons québécois d'obtenir le droit de vendre leurs vins hors SAQ, en épicerie ou encore dans d'autres établissements? Coup de théâtre de la part des accords internationaux : Cela favoriserait le vin québécois au détriment des autres. De plus (là, je ne vois pas le problème), le vin devra être composé de 85% minimum de raisins québécois. http://vinquebec.com/node/12868

Ça fait en sorte que la loi tarde à être passée et avec le temps des élections en plus... il se peut très bien qu'elle passe tout droit comme dirait l'autre! Autre parenthèse sur ce revirement de situation, ceci pourrait bien ouvrir - au cas ou le Québec décidait d'écouter ces conseillers venus d'ailleurs - une porte de vente pour les vins venus de partout hors SAQ. Le loup guette et est patient. Je ne veux pas faire peur, nous ne sommes pas encore le 31, mais je crois depuis très longtemps que le marché est sur le point de changer sur la vente des alcools au Québec. L'offre de la SAQ est superbe mais il manque encore de peaufinage dans celle-ci. J'en ai déjà parlé dans plusieurs billets et je continue à croire que le pivot ne tardera pas à bousculer dans l'autre sens sous peu (3-5 ans maximum en étant optimiste). 

2% de grands connaisseurs en vins et vinophiles de tout acabit, une vaste majorité qui aiment bien mais ne veulent pas de détail sur ce qu'ils boivent ("25$ la bouteille?!?, t'es malade!" - Même si c'est un des meilleurs vin qu'ils aient goûté), le Canada 4ème meilleur acheteur de vins au monde dont le Québec qui en est le plus grand acheteur à travers ce même pays. Nous sommes de grands consommateurs et nous aimons l'art de la table en général. Nos influences nord-américaines et européennes font en sorte que ce caractère bien distinct sort haut et fort lors de la prise de notes, de ces chiffres qui ne surprennent qu'avant de mettre les choses en place. Certes, les québécois sont de grands amateurs de vins mais bien peu s'y connaissent (tout comme partout ailleurs à travers le monde!).

Alors, pourquoi diantre ne pas diversifier l'offre et surtout travailler sur l'investissement du marché de la vente du vin et autres alcools? La SAQ qui aime tant les chiffres y trouvera son compte. 

- Prenez les meilleurs vendeurs en succursales, assurez-vous de ne pas en manquer.
- Pointez les meilleurs vendeurs au Québec et élargissez son volume en épiceries et autres points de vente.
- Variez l'offre en succursales en faisant une étude de marché sur la clientèle locale et en faisant confiance aux acheteurs/conseillers qui travaillent sur place.
- Faites des SAQ-cavistes pour les amateurs à quelques endroits spécifiques, pourquoi pas dans les épiceries fines ou tout près?
- Aux futurs salons des vins - que ce soit en importation privée ou autre - pourquoi ne pas travailler un système de commande facile et efficace afin que le client qui aime bien un vin puisse partir avec une ou plusieurs bouteilles une fois le tour accompli?
- Faites de la recherche sur ce qui se passe à travers le monde et adoptez les meilleures pratiques de la vente du vin : adaptez-vous un peu!
- Faire de la carte "inspire" un outil qui vous servira et qui servira aussi le client.
- Travaillez les outils en ligne, surtout sur les téléphones intelligents. La géo-localisation est bien mais peut-être mieux. Que ce soit sur la commande en ligne, réservation de produits ou consultation d'inventaire.
- Autre point : quand un vin est disponible en quantité de "1" dans plus de 10 succursales... faites donc le ménage! (juste de même, ça m'énerve).

Il y a donc de quoi faire et il y a aussi un avenir... à condition de bien vouloir s'y mettre maintenant.

Bonnes discussions.

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