lundi 29 juin 2015

Une offre que vous ne pouvez refuser.

On recherche, on localise, on paie, on récupère la commande.... maintenant.

Voici bien un scénario digne d'un futur proche avec la SAQ. Non seulement les néo-cavistes créent présentement une offre que la succursale la plus près de chez-vous ne pourra imiter, mais les nouveaux consommateurs en veulent encore plus. Ce billet n'est pas un "leak" de la part de notre société d'état mais bien une réalité à laquelle je crois fortement : une amélioration du service offert et une expérience plus facile pour nous les consommateurs. Ce billet est alors une hypothèse, une réalité à venir, un souhait.

Dans un futur rapproché donc, il se pourrait fort bien que la SAQ diversifie son offre. Comment? En s'associant avec d'autres commerces (comme il le font déjà avec les épiceries) ou en ouvrant de nouveaux comptoirs afin que vous puissiez récupérer une bouteille ou deux dans les minutes qui suivent. 

La façon du fonctionnement? Vous choisissez votre budget, par mot-clé, le type de vin que vous recherchez - ou encore en fonction de votre repas - et l'endroit ou vous vous trouvez géographiquement. Bref, plusieurs critères que vous pourrez affiner au plus près de vos besoins et selon vos goûts. Dès que la recherche est lancée, vous voyez sur la carte les endroits les plus rapprochés du lieu ou vous faites la recherche. Vous faites votre choix et vous payez. Un accusé de réception vous avise que votre commande est prête à être ramassée. 

Devrait-il avoir d'autres lieux de cueillettes que les succursales de la SAQ? Oui! Quels seraient ils? En plus des succursales, pourquoi ne pas proposer à divers endroits (traiteurs, néo-cavistes, épiceries, dépanneurs et autres endroits) qui auraient un endroit réservé aux vins prêts à être commandés/récupérés? Est ce que la meilleure solution (au commerce qui prépare ladite commande) serait qu'un coupon caisse soit imprimé au moment ou la commande est effectuée (puisque déjà payé), ou encore un bon de commande qui demande une action immédiate de la part des employés en charge? L'analyse de cette nouvelle offre devra implanter un standard qui sera le même pour tous les comptoirs-cueillettes. Est ce que ce serait possible pour les agences et la SAQ de laisser une partie de leurs profits afin d'élargir et de revamper d'un seul coup l'offre déjà existante? À eux de voir...

Ce serait certes très agréable de découvrir d'autres lieux ou les amateurs peuvent échanger, de nouveaux horaires et une façon de faire qui faciliterait encore plus la charge à plusieurs égards.... surtout celle du principal intéressé : le consommateur. Après tout, plusieurs restaurants parisiens -  par exemple -  font déjà office de cavistes sous la même enseigne. Ce n'est pas la même réalité mais nous pouvons nous en inspirer et travailler autour de cette idée, la développer selon nos restrictions et notre marché, disons-le, particulier.

L'acheteur pourrait aussi lors de son passage à l'un de ces endroits, sans au préalable avoir fait un achat en ligne, récupérer une bouteille qui accompagnerait son repas ou autre. Après tout, la chose se fait déjà dans les épiceries et dépanneurs, quelle serait la raison qui empêcherait de varier cette offre?

Tout le monde y gagnerait, SAQ incluse. Les agences qui feraient le choix de proposer leurs produits auprès de ces nouvelles sources d'approvisionnement auraient les mêmes conditions que celles déjà offertes par notre société d'état. Alors, je me demande bien ce qu'on attend!

Entre temps (et cette fois-ci, pour vrai), vous pouvez commander la quantité de bouteilles - peu importe le montant total de votre facture (pas de minimum d'achat)  - que vous pourrez ensuite récupérer à la SAQ la plus près de chez-vous gratuitement. Cet offre est valide pour les 3 prochains jours seulement. En temps normal, la SAQ demande un minimum de 75$ sur le même service.... Attention toutefois : vous devrez attendre entre 3 et 5 jours ouvrables afin de récupérer votre commande... retour à la réalité!

Tout compte fait, on commence quand?

vendredi 26 juin 2015

Le cabernet franc.

Sa signature variétale fait couler beaucoup d'encre et on en revient, on y revient. Les arômes végétaux disparaissent, le rideau s'ouvre, la scène est belle, le jeu de lumières maîtrisé... Il fallait s'y attendre; les découvertes ne font que ça : elles ouvrent de nouveaux horizons. Peine perdue de vouloir le copier, c'est impossible. Le cabernet franc est unique.

L'unicité de ce cépage est à la base d'un vin que l'on aime déjà ou que l'on se doit de découvrir. Il est fortement appréciable en solo et souvent accompagné - lors d'assemblage - avec le cabernet sauvignon (un de ses fils) et du merlot. Cet assemblage est le trio classique de Bordeaux auquel le petit verdot fait très souvent office de figurant. Seul, il est surtout apprécié dans la région de la Loire ou plusieurs appellations lui donne la vedette. C'est une musique différente dont il vous faudra apprendre les bases afin de mieux l'apprécier.

Le cabernet franc se love dans un environnement frais puisque sa maturité est assez précoce. Sur un sol argilo-calcaire, les vignes peuvent obtenir un niveau hydrique nécessaire à une bonne maturité. Sa peau est moins épaisse que d'autres cépages, ce qui lui confère - lors de la dégustation - des tanins beaucoup moins importants. Pourtant, il a une très bonne solidité et peut sans trop de difficultés passer au travers les années. 

Si sa signature variétale passe souvent vers le bourgeon de cassis ou encore le poivron vert, le vin issu du cépage peut bien apporter une bien plus large échelle aromatique et gustative. Le fruit rouge - tel la framboise -, le violette, la réglisse, le cassis, le poivre et le tabac font aussi partie de ses arômes. Bien élevé, il est d'une profondeur qui laisse réfléchir à bien des niveaux. Sur l'appellation Chinon - à mon avis le meilleur rapport qualité/prix présentement - le vin est bien plus sur le fruit qu'auparavant. 

D'un rouge grenat tirant sur le violet, le nez est souvent unidimensionnel. Pourtant, avec un peu de patience, les arômes citées ci-haut prennent forme. En bouche, c'est velouté - voire satiné - tellement sa fraîcheur laisse une belle trame. Tout dans ce vin est d'un équilibre qui laisse sans voix. Comme les convives impressionnées devant leur assiette et surtout le goût du plat, le cabernet franc impose... le silence.

Plusieurs types de cuisine et de plats lui font la cour. Allant de la viande plus légère comme le lapin vers les viandes rouges, tout est dans la cuisson et le vin (région/appellation) que vous choisirez. À mon humble avis, un plat de viande longuement mijoté est le meilleur accord qui soit. Au moment d'écrire ses lignes, plus de 800 produits sont disponibles à la SAQ en tapant le nom magique. En vin de glace et de régions diverses, il est vinifié à toutes les sauces. Souvent en assemblage et moins en solo. Les trois pays qui le représentent le plus en succursales sont la France, l'Italie et les États-Unis. Le Canada est en quatrième position. Si vous voulez vraiment l'apprécier seul, c'est vraiment vers la Loire que vous devrez vous tourner.

Vous pourrez dans plusieurs cas garder vos bouteilles sur une dizaine d'années voire plus. C'est surtout un vin de gastronomie mais il peut être apprécié seul sur les vieux millésimes. Discret souvent, dégustez le plutôt dans une ambiance feutrée au lieu d'un souper trop animé. Passez le en carafe de 4 à 5 heures avant la dégustation. 

Un cépage qui a beaucoup à offrir, qui peut - comme la syrah - bien montrer son terroir, l'afficher. Tel son fils  - le cabernet sauvignon - être autant calme que distingué; il faut ajouter qu'il est plus aérien que ce dernier d'ailleurs. Il puise sa signature à même ses racines, se tient loin de la fumisterie... Un grand modeste qui ne perd rien à être mieux connu... Tendez votre verre.

Bonne lecture!

mercredi 24 juin 2015

Le luxe, le vin.

Le buveur et l'amateur se rencontrent.

Nul n'est mieux que l'autre, et je ne veux surtout pas faire le portrait de chacun de ces deux types.. vous voyez aussi bien le topo que moi.

Le vin est un produit de luxe. Depuis des millénaires, en passant par l'époque des rois et en descendant la hiérarchie, le vin a toujours été un produit hors norme. Les paysans, qui à cette époque en buvaient en grande quantité, n'avaient pas le choix puisque souvent l'eau était impropre à la consommation. Alors, l'on coupait l'eau avec le vin - ou vice versa - afin de pouvoir tout simplement vivre plus longtemps! Les rois se gardaient la meilleure partie du gâteau, glaçage inclus. 

Ceux qui ont fait en sorte que le vin est devenu en grande partie ce qu'il est aujourd'hui, sont souvent les personnes qui avaient le temps d'y consacrer toute leur attention et les petits soins que demandent la vigne : Les religieux. Ces derniers, payés en grande partie par les rois, avaient à profit de faire mieux que tout le monde et de ce qui avait déjà été fait!

Plus tard, les vins commençaient à être commercialisés à plus grande échelle. Un marché très rentable dès que le transport pu se faire d'un océan à l'autre. Plusieurs commerçants remplissaient à qui mieux-mieux les cargaisons de barriques et d'amphores. Encore là, les meilleurs vins étaient destinés à la haute bourgeoisie et à ceux qui avaient les moyens de se les offrir. 

Puis, le "bon vin" devint enfin accessible au commun des mortels. À un point tel que l'alcoolisme devint un réel fléau. La qualité de ces vins était bien inférieure à ce qui devait satisfaire les connaisseurs de ce monde. Toute cette période a eu du bon : Les premières publicités pour contrer les effets néfastes de l'alcool et le début d'une nouvelle ère de qualité des vins et du passage au produit non-plus nécessaire à la vie mais bien au produit de luxe. En un mot comme en mille, le vin gagne en notoriété/qualité et son statut diffère de tout autre liquide connu à ce jour.

Finalement, mondialisation chemin faisant, la qualité demeure très variable puisque le portrait type du consommateur est multiple. Le prix toutefois est très peu important puisque c'est un produit de luxe! Alors, que devraient faire les deux types (le buveur et l'amateur)? Le premier devrait mieux s'informer. Le prix réel de la production d'une bouteille. Le deuxième se souvenir que le prix des grands crus de Bordeaux ont toujours étés en fonction du marché. C'est vrai, le prix est toujours relatif à la quantité disponible versus la demande.... Alors voilà qui devrait clore le sujet du prix de la bouteille!

Cela dit, que la bouteille coûte 12$ ou 100$, c'est toujours un luxe peu importe votre budget. Votre seule arme de défense en fonction du prix : la connaissance. Payez-vous plutôt le luxe de vous informer, d'en apprendre plus sur votre vin préféré, pourquoi tel ou tel marché propose des prix si élevés (qui sait, vous découvrirez peut être des perles sur les mêmes marchés à moindre prix?) et tout ce que vous pouvez découvrir sur le vin.

Non seulement vous apprécierez encore plus le vin, mais vous saurez à quel point vous avez de la chance de côtoyer un produit de luxe d'aussi près.

Bonne fête du Québec!

lundi 22 juin 2015

La SAQ au top de sa forme.

Comme quoi je suis - moi aussi - capable d'écrire de bonnes choses sur la SAQ.

En fin de semaine, deux événement monopoliens ont fait de moi un amateur - de vins - comblé. Les mauvaises langues diront que le vin me rend toujours de bonne humeur de toute façon... c'est bien vrai, mais je me dois de vous partager les bonnes nouvelles. De un, notre chère société eut la bonne idée de placer un 10% de rabais sur les achats de 100$ et plus. J'avoue que rien de tout ça est assez emballant au point d'écrire des lignes sur le sujet. Toutefois, vous en connaissez beaucoup des commerces qui appliquent le rabais sur un item déjà en spécial? Et c'est bien là que la chose devient plus intéressante. Par exemple, le Domaine La Montagnette Signargues 2014 (code SAQ : 11095949, prix régulier : 17.25$) était déjà à prix réduit de 1.50$ et avec le rabais additionnel, la bouteille passait au coût de 14.07$. Avouez que c'est très tentant d'en acheter plus d'une bouteille... c'est ce que j'ai fait en tout cas.

Au moment d'écrire ces lignes, plus de 140 vins sont en rabais. Il se peut fort bien que l'un d'entre eux soit un de vos chouchou. Alors voilà bien une bonne raison d'acheter quelques bouteilles et de profiter d'un rabais additionnel. 

Deuxième chose : la nouvelle succursale du marché Jean-Talon. C'était ma première visite et j'espère y retourner souvent. MA-GNI-FIQUE! Le bâtiment est écoresponsable, c'est ouvert, spacieux,  les produits québécois ont un place de choix, la luminosité superbe et tout a été pensé afin que le client se sente autant à l'aise dans son environnement que la personne qui y travaille. Je vous invite à lire cet article : http://www.equiterre.org/actualite/une-succursale-ecoresponsable-de-la-saq-au-marche-jean-talon


Voilà un beau geste de la part de la SAQ, bravo!





jeudi 18 juin 2015

Tout doux la finesse.

Qu'est ce que la finesse dans un vin?

Après tout, la finesse ne veut pas nécessairement dire léger. Donc, un vin bien structuré peut être fin. Si vous prenez un vin de la région de Bordeaux, sur les grandes appellations. Après quelques années, le vin qui au départ ne laissait pas présager une si grande finesse, l'a obtenu. D'autres appellations demanderont moins de temps et certaines même le seront dès le jeune âge... Comme quoi la finesse est multiple et demande dans tous les cas du temps : celui que l'on prend au moment présent, une fois que le vin s'est ouvert sur une courte période ou encore sur cette armoire à glace que la patine du temps a rendu si belle... 

L'équilibre est la base de la finesse. Un vin qu'un mauvais millésime a maltraité ou blessé par un accident lors de sa conception restera le long de sa courte vie affaibli. Celui qui, au contraire, aura eu tout ce dont il a besoin afin d'atteindre son plein épanouissement, saura se démarquer des autres et ce, le menton bien haut! Tout aura été mis en oeuvre pour qu'il puisse épater. En commençant par le sol, ensuite par les soins apportés lors de sa culture et enfin sur un élevage qui lui sied bien. Son habillage - est enfin - loin du tape-à-l'oeil. 

Mais pourquoi je vous parle de la finesse et surtout pourquoi j'y mets autant d'emphase? Tout simplement parce que j'ai été frappé discrètement par celle-ci récemment. Un vin que je connaissais déjà et qui pourtant m'a conquis à nouveau : Domaine De La Renardière Arbois-Pupillin Jurassique 2013 (code SAQ : 11472628, prix : 24.10$). Du départ au fil d'arrivée - si je puis m'exprimer ainsi - un monde de différences s'est écoulé. Si au début le vin était discret, toute sa splendeur s'est ouverte enfin. Un vin qui est sur le fruit blanc et très minéral. C'est équilibré sur une acidité fraîche et ça donne le goût de mettre quelques bouteilles en cave. Si vous en faites l'expérience, je vous le souhaite de tout coeur, passez le vin 2-3 heures en carafe. Autrement, laissez le en cave quelques années (minimum de trois ans) et invitez vos meilleurs ami(e)s ou encore ouvrez la bouteille lors d'une grande occasion.

 Si vous recherchez encore la finesse dans un vin, c'est de loin le meilleur achat que vous puissiez faire sans vous ruiner.

Bonne dégustation!

lundi 15 juin 2015

vin bio/retour sur 6000 ans.

Quand les vins seront tous conçus à partir d'une agriculture biologique, natures et sans l'aide de produits chimiques, que restera-t-il à faire afin d'améliorer la qualité du vin?

Quand une politicienne tel que Ségolène Royal annonce que tous les vins devraient être bio, certains vignerons réticents aux changements doivent frémir et pester envers les années futures. Les grandes compagnies - celles que vous détestez - devront aussi trouver d'autres moyens de faire des profits si ils ne peuvent plus vendre d'insecticides et autres produits chimiques présentement employés par la plupart des vignerons de ce monde. Cette industrie voit ses ventes diminuer comme neige au soleil depuis quelques années déjà et ça devrait aller en pente descendante comme il se doit... magnifique!

Même si ce retour à la terre demande l'attention de l'homme et son savoir-faire, il se peut fort bien que la technologie lui prête main-forte. L'étude des sols et de l'environnement, directement relié à la culture de un ou plusieurs cépages, seront un ajout à la qualité finale du vin. Que ce soit à l'aide de satellites qui feront une lecture précise des terroirs environnants ou encore vers d'autres technologies de pointe axées vers des endroits plus précis, la technologie fera en sorte que la vigne et le cépage seront mieux adaptés à la culture dans un endroit bien distinct. Ces connaissances feront bientôt le tour de la planète vin. Déjà, bien des viticulteurs profitent de ces quelques percées technologiques qui deviendront encore plus accessibles au cours des prochaines année. Et si le riesling donne des meilleurs résultats que le chardonnay en Bourgogne ou encore bien d'autres cépages - peu importe la région - qui gagneraient à être cultivés aux endroits interdits par les appellations? Serait-ce le début d'une nouvelle valorisation des Vins de France (communément appelés vins de table)?

Ensuite, la technique se poursuivrait au chai. L'élevage à l'aide de levures naturelles demande encore plus de savoir. Elle est trop risquée pour le vigneron qui est habitué à un résultat précis mais elle gagnera à être encore plus étudiée afin qu'elle soit mieux comprise... Alors, le milieu dans lequel le raisin/cépage passe de jus de raisin à jus de raison (ou vin pour les puristes) sera analysé et certainement mieux compris. Ce que toutes ces études favoriseront? Encore une fois, une meilleure compréhension et l'élévation de la qualité sur le produit final.

Il existe déjà plusieurs guides qui donnent la marche à suivre au futur viticulteur. Des écoles, partout à travers le monde, sont déjà bien établies et bien d'autres verront le jour dans le futur. Aucune de ces écoles ou lignes de conduite ne sont pour autant des monopoles de pensée! Le vigneron ira toujours chercher ce qui lui plaît et qui colle à sa façon de faire/ses croyances et ses valeurs.

Alors, dès que tout le vin du monde sera bio, est-ce qu'un retour à la case départ sera possible?

dimanche 14 juin 2015

Dimanche tout chaud!

Barbecue de fin de semaine (meilleurs vins/copains), comme quoi les dimanches se suivent et se ressemblent peu.

Qu'on se le dise une fois pour tout, barbecue et dégustation sont des activités qui se fracassent. Tous les éléments sont alignés - comme les astres de votre horoscope préféré - pour ne pas être en mesure de faire une dégustation en bonne et due forme. Revenons sur l'activité qu'est de bien déguster un vin : Silence, le dégustateur doit être en bonne forme physique et morale, concentration, ne pas avoir les papilles saturées (ça ressemble à être à jeun...)  etc... Voyez vous un lien entre les deux? La bonne réponse est non. Est ce pour autant une occasion de les combiner? Cette fois la réponse est oui! Le but est de boucler la boucle en s'assurant -  d'avance - de bien choisir les vins en fonction du repas.

Pensez à sortir des sentiers battus lorsque vous cuisinez sur l'outil qu'est le barbecue. Certes, les classiques demeurent les mêmes : burgers, hot dogs et grillades. Pourquoi ne pas faire une pizza? J'ai essayé la chose hier et ma foi, c'était très bon! Si vous ne possédez pas de pierre allant sur le grill, vous pouvez la laisser sur papier parchemin et la retourner après quelques minutes pour ensuite la garnir de vos ingrédients préférés (gare à une température trop élevée). Nous avons préparé une version toute simple avec sauce tomate, fromage et asperges... magnifique! Récemment, je faisais aussi une recette avec une cuisse de dinde préalablement cuite au four. La raison de la cuisson au four? Cette méthode m'a permis de l'aromatiser à mon goût et par la suite d'y ajouter la cuisson au grill... Superbe!

Mais bon, je ne suis pas "Steve Langelier conseiller en cuisson sur le grill" alors je vous laisse le soin d'apporter vos propres recettes et de briser les barrières déjà établies. Briser ces barrières se joue aussi et surtout sur le vin. Puisque les viandes, poissons et tout autre plat cuisiné au barbecue gagne beaucoup en arômes et en goût, il serait juste de faire des achats en conséquence côté vin. Des vins qui ont du coffre quoi! Je suis un fervent amateur de l'accord local, peu importe ou il se trouve. Alors pourquoi ne pas penser à l'Argentine, le Portugal, la Grèce afin d'accompagner vos viandes, poissons? Ce serait une valeur sûre croyez moi.

Pensez aussi à des vins frais comme les vinho verde, mousseux, vins blancs légers avant de passer à la cuisson. Des vins rouges à base de gammay, pinot noir et autres cépages qui gagnent à être rafraîchis un peu avant de les servir offriront une belle suite. Enfin, on passe en mode gustatif sur des vins plus corsés qui s'avèreront d'excellents partenaires de vos plats tout chauds. 

Conseil accord : des vins rouges légers peuvent aussi bien accompagner le poisson grillé servi avec sauce tomates. Le Domaine Thymiopoulos Jeunes Vignes de Xinomavro Naoussa 2013 (code SAQ : 12212220, prix : 17.95$) en est un très bel exemple.

Bon dimanche!


samedi 13 juin 2015

Un cépage à la signature multiple : le chardonnay

Souple, gracieux, d'une classe qui laisse pantois, il est passé de premier danseur à danseur étoile. Il est connu de tous : de l'acheteur insolent au plus grand amateur. Le chardonnay règne en maître sur les cépages blancs de ce monde, difficile de lui enlever la vedette...

Ce cépage blanc est à la base des plus grands vins du monde. Chablis, Champagne, Grands Bourgognes, superbes vins italiens et de la planète vin en général, le chardonnay est capable du meilleur.... à qui sait bien le mettre en valeur.

Il est le fils biologique du pinot noir et du gouais blanc. Son environnement/terroir est multiple puisqu'il est cultivé partout au monde. Certes, sa forte carrure fait de lui - dès le départ - un chouchou du vigneron. De plus, le chardonnay est capable de prendre à peu près n'importe quel élevage. Que ce soit en fût neuf, de 3 à 5 ans, en cuve inox et encore plusieurs autres formes d'élevages, il n'en ressort que sublimé. Ses arômes primaires se situent surtout sur la pomme verte et le beurre. Souvent cette signature se retrouve associée au cépage. Par la suite, l'élevage et son terroir peaufineront et et donneront encore plus de volume à sa phrase aromatique primaire.

Il a gagné tous ses lettres de noblesse en France. Bourgogne, Champagne et Jura - pour ne nommer que celles-ci - figurent comme les meilleures régions ou le chardonnay brille au firmament de l'amateur. Coup de théâtre, éblouissement, atmosphère feutrée et souvenirs inoubliables sont au rendez-vous lors de la dégustation de l'un de ces grands vins. Bien sur, le chardonnay passe à table comme un habitué. Il est d'une versatilité que bien peu de vins peuvent égaler. Avec les poissons, la volaille, le fromage, le dessert, à l'apéro... Chaque région et chaque mode d'élevage lui offre une nouvelle caractéristique.

Voici quelques beaux exemples d'accords très réussis : 

- Petit Chablis / des huîtres ou du homard.
- Chardonnay californien / Burger de saumon.
- Jura / Coq aux morilles ou risotto au crabe et champignons.
- Meursault / Saumon fumé.
- Champagne / fraises et crème ou Santé!

Il peut aussi, sur les vieux millésimes, être apprécié à sa juste valeur : seul.

Sa signature est tellement multiple donc, qu'il serait injuste de lui apposer une seule étiquette dégustative. Toutefois, le chardonnay possède une belle acidité qui lui donne non seulement une belle droiture mais lui permet de passer au travers les années. Le cépage est aussi très solide et c'est pourquoi il est élevé de si nombrables façons. Il peut très bien être dégusté en jeunesse sur certaines appellations et préférablement l'attendre de nombreuses années sur d'autres. Il est populaire pour la simple et bonne raison que sa versatilité est presque adaptable à tout les goûts. Il ne suffit que vous trouviez celui qui vous plaît réellement... pas une mince tâche mais Ô combien amusante!

À chaque saison son vin et celui issu du chardonnay peut être dégusté autant dans les grands banquets que dans les soupers amicaux. Frizzante, champagne, associé/assemblé aux cavas, crémant et autres vins effervescents. Du simple élevage sur le fruit au grand vin qui vient tout juste de sortir de la cave après un long élevage qui le mettra en lumière. Travaillé en subtilité ou décoré de façon plus soutenue, c'est un cépage qui pourrait faire le titre d'un volumineux ouvrage à lui seul... un Atlas, tel le personnage de la mythologie grecque à qui on laisse le soin de porter le monde. Ici, c'est le monde du vin qui ne serait pas le même sans le chardonnay.

Bonnes dégustations!

samedi 6 juin 2015

les néo-cavistes débarquent!

Êtes vous prêts à suivre le mouvement?

J'ai déjà parlé de ce qui doit se passer au Québec sur la vente des vins. Le mouvement ne peut qu'être changé au cours des prochaines années. C'est tout simple : les mentalités changent et le consommateur de demain ne veut plus de ces méthodes ancestrales sur la vente du vin et du commerce de détail en général. La SAQ a commencé par placer plusieurs de ses produits sur la vente en ligne. Cette dernière mise à jour ne fait que donner à notre monopole le temps de respirer un peu avant de reprendre l'eau sous peu!

Qu'est ce qui reste à faire? Des cavistes, une nouvelle mise en marché plus pointue et surtout plus ciblée. Les moyens devront être mis en place avant que les investisseurs québécois ne se réveillent et dament le pion à la société d'état. 

Ce que ça implique? Mieux placer les vins en fonction de la demande du client. En gros je résume ici la marche à suivre : Les vins communs (gros vendeurs) disponibles sur de plus grandes plages horaires, par exemple en épicerie. Des vins de spécialité et qui demandent plus d'explication en succursale et enfin les vins en importation privée et vins d'accompagnement sur une belle fourchette de prix en SAQ Express. Ensuite, ouvrir le marché aux cavistes! Ces cavistes auraient la chance de payer le vin moins qu'en restauration afin de faire un profit qui leur donneraient une marche de manoeuvre et pouvoir ainsi faire fructifier leur investissement.

Pourquoi la SAQ leur offrirait cette faveur? LÀ est la grande question! En réduisant la main d'oeuvre, laissant les cavistes gérer eux même les pertes et l'entreposage de leurs produits, coupant dans les étapes et laisser le caviste prendre les décisions et les dépenses sur le transport et tout ce qui implique l'arrivée des vins en sol québécois? Il y a une façon de faire et quelqu'un trouvera la solution sous peu.

Toutefois, la SAQ continue de parfaire son offre en ligne et c'est très bien. Il reste beaucoup de travail à faire et l'investissement en vaut la chandelle. 

Si vous voulez un avant-goût de ce qui s'en vient au cours des prochaines années, vous pouvez localiser les camions qui font la vente du vin ou encore passer chez Cul-Sec (http://www.lapresse.ca/vivre/restaurants/201504/08/01-4859169-les-projets-de-martin-juneau.php) et chez d'autres néo-cavistes de quartier.... De plus en plus s'en viennent et ça fleure bon la belle façon de commercialiser le vin!

Bonnes découvertes!

mercredi 3 juin 2015

Cépage : cabernet sauvignon

La poésie lui voue un culte sans fin, autour d'une table, cet artiste renaît sans cesse... moment de silence,  le cabernet sauvignon.

Ce cépage est l'un des plus populaire qui soit. Associé à d'autres lors d'assemblages coffrés dont il vole souvent la vedette. Seul, par amour de ce dernier, Il est partout sur la planète vin. Si vous décidiez aujourd'hui de le déguster à toutes les sauces, il vous faudrait une équipe prête à relever le défi. Seul, c'est mission impossible... à moins que vous ne vous vous fassiez du cinéma!

Le cabernet sauvignon est issu d'un croisement entre le cabernet franc et le sauvignon blanc. Ce sont ces parents biologique et sa signature est une combinaison des deux. Les notes végétales, arôme de cassis et de graphite le définissent bien et le différencie d'entre milles. Sa robustesse, autant physique que gustative, complète le tableau. Sa peau plus épaisse que bien d'autres cépages font du "cab" un préféré du vigneron. Tout ce dont il a besoin est un sol bien drainé, sableux et graveleux de préférence, qui permet de laisser passer l'eau et redistribuer -  en fin de journée -  la chaleur emmagasinée pendant les périodes d'ensoleillement. De plus, sa signature aromatique lui ouvre les portes de bien des marchés. Si il était musicien, il serait batteur... un super batteur! Le genre méconnu - sauf des connaisseurs - que tout groupe s'arrache. Sa mélodie envoûte, sa chimie intrigue, son rythme est savoureux.

Que l'on soit technicien ou révélateur, le cépage n'a plus besoin d'introduction. Son lieu de prédilection est la rive gauche de Bordeaux, rien de moins. Souvent imitée, rarement égalée, la région fait l'envie de maints vignerons à travers le monde. D'ailleurs, c'est l'un des cépages les plus populaires de ce monde. Plus de 1200 produits sont disponibles sur le site de la SAQ au moment d'écrire ces lignes. Du cru le plus mythique à la cuvée qui lui laisse toute la place, le vin issu du cabernet sauvignon est loin de laisser de glace. Son élevage est régulièrement marqué par le bois puisque le cépage est capable de bien intégrer les multiples façons propices à lui donner une plus ample famille aromatique. Ces notes s'ajouteront à sa signature primaire et lui donnera encore plus de matière.

Le meilleur accord qui soit est souvent celui réalisé avec des viandes rouges, grillées ou encore en sauce. C'est un vin souvent structuré, possédant des tanins importants, bien imposant. Souvent aussi, il est à la base d'un vin qu'il fleure bon laisser vieillir. Par exemple à Bordeaux, les vins gagnent en complexité sur une période de 5 à 10 ans. Sur les grands crus, que ce soit de la France ou d'Italie, ils peuvent attendre plus de vingt ans.... et même encore beaucoup plus. C'est aussi pourquoi - avec son aura si grandiose - il fait vendre autant. 

En dégustation (en jeunesse): 

Visuel : 

Rouge rubis foncé, contour violacé.

Olfactif : 

Arômes de cassis, de graphite complété par des notes végétales. Sur l'élevage, des notes fumées, de vanille ou boisées - tel le pin - s'ajouteront à sa signature cépagienne. 

Gustatif : 

Une acidité fraîche, des tanins bien présents, les notes perçues au nez se retrouvent en bouche. Une bonne structure qui donne envie de bien accompagner ce vin d'un repas digne de celui-ci.

Allez-y d'accords régionaux, de viandes bien goûteuses et/ou accompagnées de sauce au poivre, ou encore sur les vieux millésimes qu'il aura été digne d'attendre, avec quelques ami(e)s sur le partage.

Bonne dégustation!

lundi 1 juin 2015

le BIBeron!

Mauvais karma... le BIB, c'est pas du bide!

Mon dernier billet parlait des vins vendus en formats différents que la traditionnelle bouteille. En vérifiant de plus près sur le site de la SAQ, j'en ai vite conclu que nous sommes loin d'offrir une vaste sélection de produits en  formats autre que celle-ci.

Est ce que l'aura du vinier plane encore sur le goût du vin tel le Beaujolais nouveau sur les crus de la même région? Voyons voir l'offre de la SAQ : 18 formats emboîtés (4 litres) de régions différentes sur des vins de tables pour la plupart. Donc des vins très génériques sans appellation particulière. Le prix de détail se situe entre 7.31$ à 12.42$ (le prix indiqué est celui d'une bouteille de 750ml une fois la division faite à partir du format 4 litres). Si nous comparons avec la réelle bouteille de verre, le prix va de 9.00$ à 6430$ (juste pour l'anecdote, c'est un grand cru bordelais sur le millésime 1949!)... mais bon, une fourchette de prix très vaste est disponible sur une immense quantité de produits en format de 750ml.

En voici quelques exemples : 

 + de 200 vins à moins de 12.00$
 + de 400 entre 12.00$ et 15.00$
et finalement + de 1500 entre 15.00$ et 20.00$

Alors, pourquoi un manque si flagrant du côté du vin sous vide? Son lourd passé, son manque de prestige, sa trop grande quantité par boîte? Tout ça ne sont que des excuses bidon qui demande une plus grande réflexion! J'ai déjà expérimenté le même type de vin dans un resto et il était magnifique. De plus, c'était très divertissant de se faire servir de la sorte et totalement hors du commun! Une belle expérience? OUI!!! Alors, je veux déconstruire le mythe dès maintenant.

Son lourd passé... on parle de vinier (j'ai en mémoire un très bon numéro de Rock et Belles Oreilles sur le sujet...) mais il serait grand temps de changer de nom. Le vin sous vide, le BIB, WIB (wine in box), VIB (vin en boîte), LE format, l'éconovin (trop réducteur?), la boîte à vin (c'est rassembleur non?). Enfin, je ne travaille pas en agence de publicité - vous avez certainement déjà remarqué - et je ne crois pas que plusieurs maisons se rallient afin de donner à ce format un autre nom que celui que nous n'aimons plus, mais alors là... plus du tout! Il faut donc, comme tout bon vendeur, que le message passe par la voix. Celle des employé(e)s de l'état (mieux connu sous le nom de SAQ), des agents à travers notre province, sommelier(e)s et autres personnes oeuvrant dans le milieu du vin au Québec

Son manque de prestige... Avec ce qui est dispo sur le site de la SAQ, la tendance n'est pas prête à renverser de si tôt. Il manque de choix un point c'est tout. Le transport est moins cher, le format peut réduire le coût de revient puisque les matériaux sont moins dispendieux. En fait, ce qu'il manque c'est un joueur important. Un vigneron de renom, une maison qui a une image bien dorée et surtout un produit de réelle qualité. Si après tout ça le produit reste sur les tablettes, c'est que le travail qui reste à faire est d'en parler... en bien!

Sa trop grande quantité... Le vin sous vide peut durer des semaines durant. Alors, si vous êtes un type à savourer un verre de temps à autre, il se peut très bien que ce soit votre nouvel ami à table! D'un autre côté, si le prix demeure sous la barre du 15.00$, la qualité ne peut qu'être meilleure que celle en bouteille et ce, toute catégorie confondue. Alors, qu'est ce que la SAQ attend avant de passer à autre chose? Pas assez de profit sur le format, de formation, de connaissances ou de bon vouloir? Malheureusement, je ne peux répondre à cette question. 

Toutefois, la vraie question demeure : est-ce que vous en achèteriez si vous saviez que le prix en vaut la mise? Dans mon cas, la réponse est oui.

Bonne discussion!