mardi 16 décembre 2014

les questions/réponses du vin (2).

Autres discussions autour d'un verre...

Encore à papoter entre le solide et le liquide, la poire et le fromage. Les questions autour du vin m'interpellent et je tente, au meilleur de mes connaissances, d'y répondre. 

Est-ce nécessaire d'avoir une cave à vins? Ma première question est la suivante : est ce que tu bois ton vin plus de 1 an après l'achat? Si la réponse est non, et bien c'est pareil pour la mienne! On s'entend, si vous voulez faire vieillir des vins, il est de bonne augure de posséder un cellier ou encore - si vous possédez de grandes quantités de bouteilles, une cave. Le but est de viser au dessus de 5 ans. En deçà, inutile d'investir sur la chose. Et n'oubliez pas ceci, le vin est beaucoup plus solide que l'on pense et il peut très bien subir des changements de températures et autre. Le hic, si vous attendez de voir tel vin de votre collection après une période de plus de 3 ans, il aura certainement vieilli prématurément dans des conditions minables que dans les meilleures conditions... c'est juste non?

Sont ce les vins de la France meilleurs que ceux d'ailleurs? Difficile question que celle-ci. Je dirai plutôt que ça dépend de la qualité du vigneron et du terroir. Il est donc possible qu'un vin d'ailleurs vaille plus que celui de la France ou vice versa. Les qualités ne sont pas toutes centrées au même endroit mais bien sur des parallèles bien précis sur notre belle planète. Il est certain que la France possède une très grande notoriété et expérience sur le sujet, mais il est fort possible que d'autres régions la surclassent sur bien des pans de la vinification au cours des prochaines décennies, voire avant!

Un vin à 700$ est il 20 fois meilleur que celui à 35$? Si les paramètres sont les mêmes (millésime, région, cépages, façon de travailler, souci du détail, mise en bouteille, soin d'amener le vin au client pour qu'il soit au maximum de sa qualité, etc...) alors la réponse est non! Pourquoi? Tout simplement parce que c'est impossible. Certes, il existe un mouvement spéculatoire sur certains aspects du vin qui sont hors de contrôle de la part du consommateur. Le propriétaire d'une maison X, peut bien déterminer le priX de sa bouteille à un montant excédant de beaucoup le coût de production. Il peut induire un montant de dollars sur le marketing qui sera imputé à la qualité du produit et bien d'autres pirouettes pour en parvenir à ses fins. Mais le même vin et la même qualité à 20 fois moins cher... oubliez ça!

Si vous voulez vraiment parler - non pas à travers votre chapeau - à juste essence du prix du vin, faites l'expérience de déguster un vin à un prix que vous ne vous offrirez jamais en temps normal. Prenez le temps de le déguster et faites vous, vous même, votre propre barème, votre propre standard. Pour l'avoir déjà fait, je peux vous garantir que vous ne croirez plus jamais qu'un vin à 100$ est la même chose qu'un vin à 10$.

Bonnes dégustations!

lundi 15 décembre 2014

Questions/réponses vin.

Discussion autour du vin en un samedi soir autour de la pizza.

Je me fais de plus en plus souvent poser des questions sur le vin et me fais un plaisir d'y répondre.

Le bouchon à vis, pour ou contre? Pour! Cette petite révolution qui gagne - avec raison - beaucoup de terrain a bel et bien sa place. Les consommateurs, moi y compris, avons la fâcheuse tendance d'ouvrir nos bouteilles trop rapidement. Un certain temps est nécessaire afin que le vin puisse s'exprimer à sa juste valeur. Pour les bouchons de liège, un micro-oxygénation permet au vin de vieillir en douceur. Les bouchons à vis eux, permettent de conserver le vin comme à la sortie de la chaîne d'embouteillage. Le vin embouteillé de la sorte vieillit aussi mais sur une pente beaucoup plus rapide, il faut donc être plus vigilant. Par contre, si vous buvez votre bouteille en dedans d'une période d'un an, aucun souci! De plus, votre vin s'est conservé à merveille durant toute cette période.

Le prix de la bouteille vaut-elle vraiment ce qu'on paie? Difficile question que celle-ci puisqu'elle englobe un très large spectre dont il faut tenir compte : La valeur du foncier. En Bourgogne, le prix à l'hectare vaut une fortune comparée à celui du Languedoc- Roussillon. Et si vous êtes situés sur une parcelle de grand-cru, le prix atteint des sommets vertigineux. La façon de travailler a aussi un impact sur le prix de la bouteille : Traitement de la vigne et vendanges, mécanisée ou à la main? Les outils permettant de sauver sur le coût de production sont un investissement qui peut valoir son pesant d'or. Il est moins dispendieux de tout faire mécaniquement puisque moins de main d'oeuvre pour en parvenir au résultat final. Les côtes du vin? Est ce que le vin est prisé des amateurs et obtient de bonnes notes de la part des critiques? Si tel est le cas, par exemple sur un Bordeaux ou un vin du nouveau monde, il se peut fort bien que le prix augmente et ce, même si la qualité reste au niveau des productions précédentes.

Autres facteurs qui peuvent influencer le prix du vin : La demande. Si la demande dépasse l'offre, soyez assurés que le prix augmente dans la plupart des cas. Bref, plusieurs facteurs qui influencent le prix et il ne faut pas oublier aussi que le prix n'est pas que basé sur les chiffres. Le facteur humain passe aussi dans l'addition et il ne faut pas le soustraire ou encore l'ignorer puisque beaucoup de vignerons mettent leurs vies dans cet engrenage qu'est la fabrication du vin.

Quel est le meilleur vin? Tout dépend de ce qui te fait vibrer. Pour ma part, je préfère les vins qui sont atypiques et très souvent bio. Lors de dégustations à l'aveugle, mes vins préférés sont souvent issus de petites productions qui ne valent pas grand chose pour certains et bigrement pour moi. Les vins natures, bio, biodynamique, ceux qui sortent de l'ordinaire, mais surtout les vins d'artistes et non ceux qui sont faits pour plaire... Trop de ces vins sont disponibles en IP et donc invisibles sur les tablettes de la SAQ. Quel dommage, parce qu'en plus les vins d'importation privée ne cessent de gagner du terrain. Il es peut être temps pour la SAQ de repenser son offre.. mais bon, on est peut être loin de voir ces choses changer!

Prochain billet, d'autres questions sur lesquelles je donnerai mon avis. Partagez, commentez ou encore posez des questions avant/pendant le temps des fêtes.

Bonnes discussions!

vendredi 12 décembre 2014

HU-MI-LI-TÉ

Le hic de la dégustation, trop vouloir trouver!

Si vous tenez à prendre un réel exercice d'humilité, faites une dégustation à l'aveugle. Si vous voulez être certain d'être dans l'erreur... faite la même dégustation en écoutant les autres ou encore en prenant un indice pour une vérité. Un indice? La couleur. Et voilà comment ça se déroule : Ce vin est très semblable à tel cépage, il doit bien être produit à partir de celui-ci! Ha ben tiens, il a aussi les arômes de ce vin... Voici donc une piste qui vous mène droit vers l'erreur! Il faut toujours analyser et au final prendre une décision, ce qui donnerait un tout autre résultat dans la plupart des cas.

Ce lundi, une dégustation de groupe autour de quelques cépages et appellations nous a fait vivre de beaux moments et a surtout a été très instructive. De mon côté, je plaçais les millésimes beaucoup plus vieux qu'ils l'étaient et de l'autre me fiait à mes sens sans prendre le recul nécessaire pour ne pas brouiller les pistes.

Si vous faites une dégustation en groupe : n'écoutez que vous, et prenez garde aux commentaires que vous entendrez. "Vous voyez ce vin, je suis certain que c'est un cabernet de Bordeaux". Même si vous étiez certain que ça ne vous faisait pas penser du tout à la chose, vous voilà à chercher les arômes de cassis, de cuir, de réglisse... et vous allez les trouver. En un mot, votre cerveau vous joue un tour et vous voilà sur la mauvaise piste. 

Voici l'exemple en question : au visuel, le vin semblait un vieux millésime puisqu'il était de couleur brun tuilé. En partant de ça, le vin devait donc être vieux (première erreur puisque celui-ci était de 2009...)! Au nez, des arômes tertiaires de champignons et de feuilles mortes et pas du tout sur le fruit, comme un vieux Bordeaux (deuxième faute, il s'agissait en fait d'un nebbiolo de la Toscane)... Troisième erreur, ne pas être revenu sur le vin en question une fois ce dernier dévoilé : ma plus grave erreur. J'aurais dû m'attarder à regarder, humer et goûter le vin pour voir ce qu'étaient ses caractéristiques réelles.

La plus belle leçon? Un dégustateur émérite du groupe qui dit à un autre : "tu t'es trop compliqué la tâche en voulant trouver, garde ça simple..." Tellement! 

Et autre chose, il faut rester concentré à temps plein. La dégustation à l'aveugle est un tableau à numéros, les pistes sont là et il suffit de placer les éléments au bon endroit.En analysant de la sorte, une image assez claire devrait se former devant vos yeux. Il ne faut pas oublier aussi de "garder ça simple".

Merci le vin.

mercredi 10 décembre 2014

le top du vin 2014

Des suggestions pour les fêtes à venir... encore?!?

D'ici la fin du mois de décembre, vous serez autant sollicité par les oeuvres de bienfaisance que par les écrivains/journalistes/blogueurs vins de ce monde. Donnons au premier et prenez garde au second (il saura bien vous ruinez celui-là!).

Tout au long de l'année, j'ai fait de belles découvertes et je vous en fait part ici même pendant qu'il reste encore quelques bouteilles de ces vignerons. Je ne cite que ceux qui ont réussit le tour de force suivant : peut importe la bouteille ou la cuvée, ils ont le talent de pouvoir toujours m'épater.

Tout d'abord, Lionel Osmin. Ces vins sont très abordables - espérons qu'ils le restent - et d'un très bel équilibre. J'ai dégusté 3 des 4 cuvées disponibles et à chaque fois je demeurais franchement étonné de la qualité de ces vins. Prêts à boire maintenant, ils seraient un bel ajout aux vins que vous partagerez bientôt.

Domaine Catherine et Pierre Breton, dont j'ai eu la chance de déguster quelques uns de leurs vins, offre un liquide qui possède matière et finesse. Les deux éléments sont en équilibre sans prendre le dessus sur l'autre, un tour de force que peu de vignerons réussissent. À déguster sur fond de classique ou encore en silence, une vraie mélodie en bouche.

Arianna Occhipinti, en blanc comme en rouge, me semble la révélatrice des arômes. Les deux vins sont de fiers représentants de cépages locaux qui se donnent sur le fruit pour les rouges et le floral sur le blanc. Dans les deux cas, la minéralité et la démonstration du terroir sont comme si la dame peignait un portrait gustatif des cépages et le milieu dans lequel prennent vie ces vins si expressifs... Un beau portrait!

François Lumpp et les Bret Brothers en Bourgogne, Jean Foilard en Beaujolais, Jacky Blot qui met tout en oeuvre pour que ses vins soient démonstatifs de leur région et parlent d'eux mêmes comme des grands (et ils sont grands ses vins). Peu importe la cuvée que vous choisirez, vous serez sous le charme d'une telle expressivité du terroir.

Vignoble Rivière du Chêne, Domaine Les Brome, Vignoble du Marathonien et Cidrerie du Minot pour la richesse que peut nous apporter le Québec par la qualité de ses produits. Franchement, je n'ai pas encore trouvé meilleur cidre que celui de la Cidrerie du Minot, toutes cuvées confondues.

Au Bon Climat en Californie et son superbe pinot noir que j'aime bien accompagner de poulet grillé sur le BBQ.

Sur l'ensemble de ces vins, Dupéré-Barrera continue à être une de mes maisons préférée. Que ce soit en rouge, en blanc en passant par le rosé, je ne serais pas surpris que la reconnaissance est tout près de la part de la critique!

Et finalement, un petit fronton, qui par son prix alléchant en fait un chouchou dans mon livre de cave à moi... Château Bouissel Classic 2011 au prix de 17.05$ est LE vin à se procurer en accompagnement d'un souper entre amis. Un vin de joie sur mesure.

Voilà, j'espère que vous y trouverez votre compte et si vous avez des suggestions, faites m'en part en public ou en privé.

Bonnes dégustations!

lundi 8 décembre 2014

nouveautés vino.

Quoi de neuf sur la planète vin? Que du beau!

2015 étant à nos portes et la plupart d'entre vous qui contemplent les mêmes bouteilles année après année vous demandez ceci : Qu'est ce qui va changer dans ce beau paysage d'ici peu?

Certains changements, améliorations ou coup de marketing, seront invisibles à l'oeil du consommateur et pourtant changeront le monde du vin un peu, voire beaucoup. Un bouchon à vis, de la compagnie Amorim, part du principe suivant : la bouteille possède un filetage intérieur et le bouchon suit ce tracé à perfection. Vous pouvez donc ouvrir et refermer la bouteille sans tire-bouchon et il est plus hermétique que le bouchon à vis traditionnel.

Starbucks a décidé de proposer à ces habitués un verre de vin dans plus de 3000 succursales aux États-Unis. D'ici peu, les amateurs de vin pourront siroter un verre de vin (ou de bière) dans certaines succursales du marchand de café. Cette initiative pourrait peut être voir le jour au Québec un de ces quatre, encore faudra-t-il trouver la bonne formule avec la RACJ! http://www.syracuse.com/news/index.ssf/2014/12/starbucks_beer_wine_mobile_ordering.html

Des étiquettes 3D et autres façons d'attirer l'oeil déjà grandement sollicité du consommateur afin d'augmenter les ventes de certaines maisons verront bientôt le jour. Les grandes maisons qui produisent des quantités suffisantes de caisses dans le but d'approvisionner notre monopole pourraient donc adhérer à ce mode publicitaire sous peu. Il ne faut pas oublier que la SAQ a déjà annoncé qu'il y aurait moins de spéciaux en 2015 et qu'ils attaquent le marché web avec ce qui semble être un plan bien étoffé... à suivre.

Et pour toi Ô amateur de vin aguerri qui connaît que trop bien la chanson et aimerait en avoir un peu plus de notre caviste obligé, qu'est ce que tu espère en 2015, un rêve, un souhait, une demande spéciale... des attentes précises? Pourquoi ne pas libérer quelques quilles sur le web qui proviennent directement de nos IP (importation privée) préférées? Exemple : L'agence décide de libérer 20 caisses de leur chouchou 2015 et en faire profiter plusieurs amateurs qui aimeraient bien acheter 3 bouteilles au lieu de 12 (ou 6)... Plaisant non? Créer un musée de la vigne du Québec en ville, après tout il y a bien une histoire à raconter et elle pourrait même être combinée à notre patrimoine culinaire. Recevoir une alerte lorsque notre vin préféré arrive en succursale... déjà demandé celle-ci à la SAQ et ils développent peut être la chose.. à suivre! 


D'un côté nous avons les nouvelles technologies avec les grands producteurs et d'un autre un retour à la source avec les vins natures. Rares sont ceux qui découvre le deuxième avant de passer par le premier. Ensuite, l'amateur décide du chemin qu'il veut bien. Soit en rester à prendre un verre sans trop s'informer du liquide en question ou encore s'intéresser vraiment et vouloir en connaître plus. Moins nombreux sont les deuxième que les premier et pour inverser les positions, il faudrait investir un maximum sur l'apprentissage et changer ainsi les mentalités sur la consommation du liquide en question, difficile tâche que celle-ci!

Serait-il possible - de la part de notre monopole - de développer une carte à 10$ (ou moins) en dégustation afin de présenter les grands cépages au nouvel amateur? Le client pourrait ainsi se rendre à un distributeur, comme ceux disponibles dans certaines succursales, qui lui permettrait de découvrir les différences entre ceux-ci et ainsi mieux aiguiller ses préférences. D'autre part, l'avenir nous dira bien vers ou les consommateurs iront sous peu au Québec. Si je me fie à l'ouverture d'esprit des jeunes amateurs, il ne serait pas surprenant que nous aurons un meilleur choix de vins au cours des années à venir, seulement si nous sommes prêts à mettre le prix!

Bonnes découvertes!

vendredi 5 décembre 2014

du pinot s.v.p!

Vins de soif, excellents pour les fêtes et pour la fête!

En me rendant à une SAQ tout près, j'en ai profité de faire quelques dégustations. Les fêtes me sont venues en tête puisque ces deux larrons pourraient bien voler la vedette de votre cousin volubile une fois à table!

Mon premier est fruit, il peut faire penser à la fraise, ses tanins sont doux (tout comme son prix) et son facteur buvabilité extrême : Domaine Agnès Paquet Bourgogne Pinot Noir 2013 (code SAQ : 11510268 au coût de 20.45$) est donc un Bourgogne générique qui a beaucoup de bonheur en lui! Le fruit est très présent et il rend le vin contagieux. Dès que vous y avez trempé les lèvres, vous en voudrez plus. À l'apéro sur quelques cochonnailles ou encore un peu plus tard pour accompagner la dinde. Il est dans les veines d'un beaujolais un beau fruit qui coule et ici la source se rend jusqu'en Bourgogne. Prêt à boire maintenant ou conserver 2 à 3 ans... Magique!

Mon deuxième se trouve dans le même cépage que son premier et est parallèle à la région qui en fait son emblème. Et oui, un autre pinot noir et du Jura cette fois. Le Domaine Labet - Côtes du Jura Pinot Noir 2013 (code SAQ : 12423967 au coût de 31.50$) - offre lui aussi du fruit et juxtapose des notes de thé et végétales. En bouche, plus de structure même si les tanins sont veloutés. C'est bien équilibré et ça peut tenir le coup encore quelques années (4-5 ans). Pourquoi pas un rôti de porc farci aux champignons?

Les deux vins commentés ci-haut ont été dégustés entre plusieurs autres. Ceux dont je ne parle pas n'ont donc pas retenu autant mon attention. Et pourtant, plusieurs d'entre eux étaient plus dispendieux que ces derniers. Je crois fortement au talent et à la vision de quelques vignerons qui s'en sortiront toujours haut la main peu importe le millésime et les conditions. Il faut bien sur de l'acharnement et de la vision pour en arriver à ce résultat et pour nous, le prix en vaut largement la bouteille. 

Agnès Paquet décide de prendre les reines du vignoble lorsque ses parents veulent vendre leurs terres. N'ayant aucune expérience, elle retourne à la case départ pour continuer leur histoire. C'est en 2001 qu'elle se lance dans l'aventure et ma foi, elle réussit plutôt bien!

http://www.vinpaquet.com/index.html

Le Domaine Labet, c'est surtout une famille qui travaille sur plusieurs parcelles pour produire une variété de cuvées différentes. Ils sont 6 et un tournant vers la culture bio est en train de se réaliser depuis 2013. Des passionnés qui oeuvrent pour notre plus grand plaisir (d'amateurs que nous sommes)! Et si vous êtes portés vers le chardonnay du Jura et que vous aimeriez faire une belle découverte, le domaine produit aussi une cuvée nommée "Fleurs". Très recommandable!

http://www.jura-vins.com/details-domaine-domaine-labet-ROTALIER,143.htm

Bonnes dégustations!

jeudi 4 décembre 2014

Le virage publicitaire de la Bourgogne.

Quand Bourgogne deviendra-t-elle aussi inaccessible que Bordeaux et pourquoi?
J'aime et j'adore le pinot noir et les chardonnay et donc du même coup les vins de la Bourgogne, je tiens à le préciser. Toutefois, je me demande sérieusement si les prix sont justifiés et si les vins qui affichent ces prix n'ont pas tous des équipes de tonnerre en marketing?

J'ai dégusté un vin récemment qui affichait plus de 100$ la bouteille. Je sais, le vin était jeune et certainement pas au meilleur de sa forme mais tout de même... je crois sincèrement qu'elle ne valait pas le prix! De plus en plus, j'entends les mérites du terroir et pourtant ces atouts ne sont peu ou pas discernables lors de la dégustation. Les vins se ressemblent de plus en plus et le parallèle entre ceux-ci et ce que projette la mondialisation/uniformisation du vin ailleurs, commence à se rapprocher dangereusement de bien des grands producteurs.


Tellement de terroirs et pourtant que deux cépages en deux couleurs différentes. Le Chardonnay et le Pinot noir sont les deux fiers représentants de cette lignée d'appellations qui se chiffre à tout près de 20% des appellations totale de... la France! C'est énorme et est ce que vous croyez que tous ces vins sont différents tant que ça entre eux? Vous pouvez en douter.

La grande différence se situe surtout entre les régions du nord et du sud. Chablis est très différente de Meursault, j'en conviens. Mâcon propose des blancs très différents des grands crus situés en Côte de Beaune, élémentaire! Mais voici que l'image semble prendre plus d'importance que le vin lui même... comme les grands châteaux de Bordeaux et surtout ceux qui font partie de l'émérite classement de 1855.

Certes, la qualité est au rendez vous mais vous devrez débourser un montant plus qu'élevé si vous voulez vraiment pouvoir mettre la main sur ces beautés.

Pendant ce temps, des nouveaux s'affairent à vouloir changer les règles et profiter du fait que la région ai une image si favorable du point de vue des amateurs. Et bien ça, ce sont d'excellentes nouvelles! Un certain Monsieur Guffens n'y va pas avec le dos de la cuillère avec les pratiques ancestrales et (selon lui) mal adaptées aux nouvelles conditions climatiques que la Bourgogne subit présentement. Il connaît bien la vigne et ses vins ne cessent de prendre du gallon auprès des experts et dégustateurs de ce monde... Ces vins surpassent même de grands vins qui sont foutrement plus dispendieux!

Voici donc quelques suggestions pour vous - vrais amateurs - que vous devriez suivre de près :

- Brett Brothers
- Jean-Marie Guffens
- Domaine Simon Bize & Fils
- François Lumpp

Ceci dit, si vous préférez le goût typique des vins de la région, plusieurs sont irréprochables. Par contre, si vous voulez vivre une émotion et sortir de votre zone de confort... la liste ci-haut est à essayer!

Bonnes découvertes!

lundi 1 décembre 2014

le vin qui parle

En ces temps d'austérité, difficile de prouver - ou en parler sans attirer la grogne - du fait que la SAQ propose presque les mêmes prix que certains cavistes à Paris... Il existe toujours mieux et moins cher!

D'un autre côté, plusieurs vignerons estiment qu'ils perdraient tout si ils ne faisaient affaire qu'avec la grande distribution (grandes chaînes).

Certes, aller magasiner pour le prix laisse envisager quelques points non-négligeables : Moins de service (personnalisé), meilleur prix, moins bonnes conditions d'entreposage et de mise en vente, moins de variété (vins bios, petits producteurs...), etc... 

La compréhension de ce mode d'approvisionnement est tout simple : Quand une grande chaîne veut se procurer un produit, l'acheteur s'assure de l'avoir au meilleur prix. Ils négocient donc ces prix à la baisse pour vendre par la suite à gros volume et à meilleur prix que la concurrence. Normal non?

Les vignerons qui seraient tentés de faire affaire avec une grande chaîne (pas plusieurs... exclusivité oblige!) s'assurent de faire une vente instantanée et paiement -quelques semaines plus tard - rubis sur l'ongle. Imaginez-vous trente secondes dans la peau d'un vigneron. Vous avez tout donné pour embouteiller 30 000 bouteilles lors d'un millésime difficile. Le prix demandé serait par exemple de 5$ la bouteille qui vous procurerai un bénéfice brut de 150 000$, de quoi payer votre salaire et le maintien/entretien de votre vignoble ainsi que les achats qui s'y rattachent. Vous pourriez demander un prix plus élevé si vous vendiez les bouteilles sur place mais ça vous demanderait plus de temps pour vendre lesdites bouteilles...

Si une grande chaîne vous approche afin d'acheter la totalité de votre production, elle vous proposera certes un prix inférieur à celui que vous demandez. Admettons que vous seriez prêt à vendre 4$/bouteille, pensez-y! En négociant un peu et en fournissant un moindre effort, vous gagnez beaucoup d'heure sur la vente de vos bouteilles, alléchant non?

Maintenant, imaginez-vous (plus facile cette fois) dans la peau d'un consommateur. Deux options s'offrent à vous si vous voulez vous procurer quelques bouteilles pour le temps des fêtes : La grande chaîne ou le caviste. 

La grande chaîne : Vous vous rendez sur place et achetez quelques bouteilles au "pif". Lors de votre visite, aucun commis n'a su vous donner des conseils mais vous avez fait de très bonnes économies sur des valeurs sures. 

Le caviste : Moins de bouteilles, beaucoup de conseils et des choix faits en fonction de vos goûts (et ceux de vos invités) et des repas à venir. Le montant total de votre facture était plus élevée que celle des grandes chaînes.

Quel est le meilleur choix selon vous? Est ce mieux de boire plus à moindre coût ou de boire moins et mieux? Des vins qui parlent, qui ont une histoire que vous transmettrez, ou des vins qui ne possèdent ni vertus ni défauts? 

Certes, nous avons la chance d'avoir les deux options dans la plupart de nos succursales de la SAQ. Avec l'espace cellier (Ouh! l'espace cellier....) les conseils prodigués par de jeunes - et moins jeunes - conseillers qui prennent un réel plaisir à donner des choix  plus éclairés. Des vins en tablette, celles du milieu, afin de se procurer une bonne bouteille à bon prix. En plus de tout ça, des journalistes et spécialistes qui oeuvrent en parallèle et d'une belle plume vous invitent à faire de belles trouvailles.

Pour ma part, si j'étais en France, il serait fort plausible que je me procure la plupart de mes vins chez les cavistes. Je crois sincèrement, en réel amateur que je suis, que le vin passe par une histoire. J'ai envie de l'entendre et surtout de la raconter...

Voici un article fort intéressant afin de mieux comprendre la réalité des petits producteurs de vins en France (et ailleurs) : http://blogs.rue89.nouvelobs.com/no-wine-is-innocent/2014/11/29/pourquoi-les-grands-vignerons-refusent-ils-la-grande-distribution-233830

Bonnes découvertes!