mercredi 30 avril 2014

dégustation express avril 2014

Dégustation express au comptoir de la SAQ : 

Si vous cherchez le vin par excellence pour accompagner votre ceviche de pétoncle aux saveurs citronnées, voici le vin en question :  Le Rocher des Violettes La Négrette 2012 (code SAQ : 11909800  au coût de 27.40$. Honnêtement, je trouve le vin un peu trop dispendieux mais je suis certain que l'accord saura vous convaincre. Un vin, donc, qui possède une acidité bien présente sur des arômes floraux, minéraux et de pomme verte. Tout de même un bel équilibre.

En second lieu, je vous donne quelques infos sur le vin de Louis Chèze Viognier 2011 (code SAQ : 12132772 au coût de 24.80$). Il demeure une très belle entrée en matière de ce cépage qu'est le viognier. Le nez est discret sur le melon et la bouche possède une acidité fraîche avec des arômes de pêche et une amertume qui appelle le rendez vous à table. Vous pourriez le servir avec un poisson, tel le saumon, accompagné d'asperges dès que celles-ci font leur apparition dans les marchés du Québec. Un très bon rapport qualité/prix!

Et puis finalement, en Espagne, pour le dernier qui possède un équilibre entre le fruit rouge et noir, des notes vanillées et des tanins ronds ajouté à une acidité fraîche. 4 Kilos 12 Volts 2012 (code SAQ : 11852479 au coût de 29.00$) possède tout ça et encore plus! C'est aussi un vin qui pèse pas lourd malgré ses 14% d'alcool. Je le vois très bien faire belle figure lors de votre prochain barbecue.

Observation sur les prix de la SAQ comparés à ceux d'autres régions : 

Je suis allé voir sur les sites d'autres pays pour voir la différence entre les prix d'ici et d'ailleurs sur les vins présentés ci-haut. Et bien à ma grande surprise, le prix est pratiquement le même! Comme quoi la SAQ n'est pas toujours aussi gourmande qu'on le croit...

Lorsque j'entends que tel vin est bien moins dispendieux en France ou dans un autre pays, je suis prêt à faire le test et vérifier le vin en question. Il demeure que quelques vins peuvent être moins dispendieux... mais pour les vins génériques,  qu'est ce qui en est de la qualité sur un prix à 2 Euros? À mon humble avis, le prix importe peu si la qualité est présente. Je suis prêt à mettre le paquet si une bouteille m'épate puisque je suis conscient du bonheur que j'en retirerai.

Bonnes dégustations!

lundi 28 avril 2014

On le fait vieillir ce vin?

Depuis quand le millésime d'un vin a-t-il une importance?

La découverte du vin et sa conservation remonte à plus de 6000 ans. À l'époque des égyptiens, la mise en amphore avait une certaine valeur auprès des dynasties et ceux-ci avaient leurs vins préférés puisqu'ils étaient classés par ordre de provenance... les terroirs et les millésimes avaient déjà une importance!

Il est certain que les vins étaient conservés en amphore ou en barrique, une fois l'une d'entre elle ouverte, il fallait alors consommer le vin rapidement puisqu'il ne se conservait pas longtemps. L'arrivée de la bouteille plusieurs millénaires plus tard fut le déclencheur de ce que nous connaissons aujourd'hui. Les vins pouvaient se conserver plus longtemps et être évalués individuellement au cours de son vieillissement. 

Les anglais ont été ceux qui ont réussi le pari de faire tenir le vin en bouteille sans que celui-ci ne s'abîme trop au fil des ans. Le bouchon de liège laissait passer une infinie quantité d'air pour "faire vieillir" le vin et surtout lui donner cette patine que les grands amateurs apprécient tant. 

De nos jours, les vins sont conservés de plusieurs façons et elle joue sur le vieillissement du vin. En voici quelques unes que j'ai eu la chance d'observer dans les dernières années : 

- Le bouchon de liège : il est le plus populaire - encore - et sert surtout à celui qui désire faire vieillir son vin. Il faut pour ce faire garder le vin dans des conditions idéales. il sera conservé à l'horizontale (pour que le bouchon soit toujours en contact avec le vin et ne sèche pas..  car si il devient sec, il laisse passer trop d'air et votre vin est foutu!) à une température de 12 degrés et un niveau d'humidité assez élevé. Vous voulez avec ce dernier laisser le vin en place quelques années - 5 ans et plus - pour boire ce vin à parfaite maturité.

- Le bouchon à vis : Il est conçu pour boire les vins immédiatement puisqu'il ne laisse pratiquement pas passer d'air. L'avantage certain est que votre vin garde sa jeunesse peu importe la façon que vous conservez ce dernier. Il se peut toutefois que vous puissiez conserver le vin quelques années. Pour ce faire, vous devrez être attentif puisque la courbe de vieillissement est tout autre que celle observée sur les bouchons de liège. Celle-ci possède une amplitude et des changements beaucoup plus marqués et surtout drastiques. Donc au lieu de vérifier votre vin une fois par année, il est possible de le laisser plus longtemps au repos et par la suite il se peut fort bien (comme par exemple après trois ans) que vous devrez boire les bouteilles de suite sans le laisser vieillir plus. Il peut donc atteindre sa parfaite maturité dans un délai beaucoup moins long que celle observée sur les bouchons de liège.

- Le bouchon en verre : les propriétés sont sensiblement les mêmes que le bouchon à vis. Un atout majeur à cette méthode d'embouteillage est que le bouchon peut se remettre en place et scelle la bouteille à nouveau. Le vin peut donc se conserver si vous ne finissez pas la bouteille dès son ouverture.

- Le vin en boîte (vinier)  : Il a gagné auprès de certaines agences des gallons! Le vin dans cette forme d'emballage peut, une fois ouvert, se conserver de nombreux jours puisqu'il ne laisse pas le vin entrer en contact avec l'air. Il m'est arrivé de déguster (une seule fois je l'avoue) un excellent vin dans un tel format d'emballage (merci Les Trois Petits Bouchons). Vous pouvez consulter le lien suivant pour voir ce qu'il y a de bon sur le marché. À noter que l'article date de 2012, il se peut fort bien que les prix et les quantités aient augmentés. (http://blogues.journaldemontreal.com/mechantsraisins/le-commerce-du-vin/enfin-de-bons-vins-en-vinier/)

Vous trouverez donc chaussure à votre pied peu importe le style de vin que vous aimez. La question que vous devez vous poser est plutôt de savoir si vous voulez laisser vieillir votre vin ou le boire la journée même de l'achat. Les grandes compagnies et les petits vignerons de ce monde offrent une panoplie de gamme de vins qui sont mises sur le marché. Suffit d'une rapide analyse de votre consommation pour orienter votre choix sur les futurs achats!

Bonnes découvertes.

vendredi 25 avril 2014

les nouveaux employés de la SAQ

Je continue à croire qu'il y a place à amélioration pour la vente des vins au Québec. 

Un article de Vincent Marissal qui dresse les points forts et ceux à améliorer de la SAQ en comparant celle-ci à une autre province canadienne, (http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/vincent-marissal/201404/19/01-4759145-la-bouteille-aux-oeufs-dor.php) m'a donné envie de relancer le débat sur le fait que notre monopole est bien... mais pourrait être encore mieux.

De dire que toutes les succursales de la SAQ comprennent des gens éclairés - en tant qu'employés - et qu'ils donnent partout des conseils judicieux... j'embarque moins.  Il m'est arrivé d'avoir affaire à des employés qui pensaient plus à leurs fonds de retraite que de conseiller adéquatement des consommateurs avertis. Ça existe partout vous me direz, et encore plus dans des milieux syndiqués. J'en conviens. Ils n'obtiennent tout de même pas mon appui sur ce point.

Comment pourrait faire la SAQ - qui détient le monopole et j'en suis fort aise - pour agrémenter son offre? Existe-t-il une quelconque manière pour faire en sorte qu'elle aille de l'avant en proposant une amélioration au service déjà proposé? Que oui!

Je crois toujours que l'offre pourrait être retravaillée pour le plus grand bonheur des consommateurs québécois. Vous pouvez lire certains de mes billets sur le sujet publiés par le passé. Ils comprennent plusieurs pistes de redynamisme sur un marché qui en a grandement besoin.

Serait il donc envisageable de former encore plus les gens qui oeuvrent en succursale et au sein de la SAQ? Oui, et ceux-ci pourraient voir leurs chances de travailler en tant que conseiller-en-vins se multiplier. Elles et ils seraient les nouveaux ambassadeurs du vin au Québec. Notre monopole doit ajouter ceci (aux règles déjà existantes mises en place par le syndicat) : Chaque employé qui décide de parfaire ces connaissances, que ce soit par l'obtention d'un diplôme ou par le biais des formations offertes par la SAQ, pourrait devenir conseiller au sein de la SAQ. Ceux-ci devraient élargir leurs connaissances et faire en sorte que celles-ci restent à jour. Les diplômes déjà obtenus seraient aussi reconnus lors de l'embauche.

Ce ne sont pas les sujets qui manquent quand vous proposez plus de 8000 vins, que ceux-ci proviennent de plusieurs régions, sont donc élaborés de façon différente de place en place, ont des climats et terroirs différents, des couleurs différentes, des appellations différentes, des vins de pays, en culture bio ou biodynamique et je passe quelques milliers d'autres sujets qui feraient l'effet d'une bible du savoir auquel l'amateur (et futur conseiller-en-vins) avisé - qui veille présentement à la caisse d'une succursale près de chez-vous -  pourrait enfin étudier et par la suite retransmettre ces informations aux clients qui sont devenus des amateurs!

Ceci permettrait - entre autre - de donner la chance à un amateur de passer au stade de conseiller-en-vins plus rapidement que la manière traditionnelle offerte par la SAQ, soit l'ancienneté. Il est évident qu'une personne qui oeuvre dans le milieu du vin aura son lot de connaissance puisqu'il ou elle est - de façon journalière - exposé(e) au vin. Par conséquent, un diplôme obtenu ne ferait qu'accélérer les choses et du fait permettre de garder une bonne relève en place.. Tout le monde est gagnant!


Par la suite, d'autres succursales pourraient voir le jour et ainsi aller chercher une sélection de vins qui plairaient aux consommateurs avertis et à ceux qui veulent en savoir davantage. Ces succursales seraient gérées par des amateurs et auraient sur place des employés avertis et connaisseurs. Du long terme taillé sur mesure!

À quand le début de cette nouvelle ère?

mercredi 23 avril 2014

les vins de la semaine

Un dimanche, des short ribs, un vin espagnol... le bonheur!

Dido la Universal Montsant 2011 (code SAQ : 11376994 au coût de 24.50$) donnait un ajout à ce souper pascal par excellence. 

Le grenache se fait bien ressentir dans ce vin aux arômes de terre, de cassis, de fruits noirs et l'équilibre en bouche, sur des tanins veloutés, accompagnait à merveille la pièce de viande. Un vin de caractère, il est vrai, possédant une chaleur qui apporte tout ce qu'il faut! Bref, pour le prix, je vous le conseille fortement.

Autre découverte : Le Domaine Pascal Bellier Cheverny 2011 (code SAQ : 11666641 au coût de 21.40$) qui prit place avec un saumon à l'aneth apporta fraîcheur et équilibre à table. Le vin possède une belle acidité, le chardonnay ajouté à une majorité de sauvignon blanc donne un peu de gras au vin, un peu plus de volume. Le vin est simple, assez court mais sur la recette qui comportait beaucoup de sauce, il faisait figure de pivot et apportait une légèreté qui était la bienvenue.

Vous cherchez un vin pour cet été histoire de vous rafraîchir pendant les grandes chaleurs estivales, et ce, sans trop sentir rapidement les effets assommants de l'alcool? Et bien, comme quoi les erreurs apportent encore du positif dans ma vie, je vous fait part d'une découverte qui a eu lieu la fin de semaine passée. Torres Muscat Natureo 2013 (code SAQ :  11334794 au coût de 9.25$) est un vin qui contient.... 0.5% d'alcool. Si vous êtes friands de Vinho Verde ou encore des vins légers qui se boivent bien frais, je vous donne cet avis : faites en provision! À boire très frais, faites l'exercice suivant : Gardez vous de dire que ce vin ne possède pas (ou peu) d'alcool et servez le à l'aveugle à vos invités. Voyez ensuite la réaction une fois le vin dévoilé!

Bonnes dégustations.

lundi 21 avril 2014

Quel est le cépage sur cette bouteille?

Mais quel est donc ce vin, quel est le cépage et pourquoi il n'est pas indiqué comme information sur la bouteille d'ailleurs?

Vous aurez certainement remarqué, vous Ô fouineur que vous êtes, que le cépage n'est pas obligatoirement indiqué sur la bouteille de vin que vous venez tout juste d'ouvrir, pour cet accord classique que vous avez cuisiné avec amour. Pourquoi diantre le cépage qui a servi a élaborer ce vin que vous aimez tant ne puisse pas s'afficher en GRAND?

Je vais tenter de vous expliquer de façon simple le pourquoi de cet oubli (qui en fait, n'en est pas un!).

Quand un vin fait partie d'une appellation, que ce soit en France, en Italie ou en Espagne - pour ne nommer que les trois plus grands producteurs de ce monde - le cépage qui entre dans la conception du vin est obligatoirement décidé en fonction de la zone d'appellation, soit un point géographique précis dans une région précise. Ce qui veut dire que vous devez vous plier aux exigences de cette appellation en incluant le ou les cépages qui entrent dans les règles de celle-ci. Par exemple, pour l'appellation Chablis, vous devez OBLIGATOIREMENT utiliser que du Chardonnay... point barre! Il en est de même pour chaque appellation, partout dans le monde.

Et alors pour les vins de table ou de pays? Alors là, c'est tout autre chose... Le vigneron ou la vigneronne décide d'indiquer - ou non - le ou les cépages qui entrent dans la confection de son vin. Étant donné que son vin ne fait pas partie d'une appellation, les règles sont moins contraignantes et laissent beaucoup de place à l'imagination. Vous achèterez ce vin parce qu'il vous plaît et surtout parce qu'il sort des sentiers battus. Alors, qu'il soit en monocépage (un seul cépage entre dans la confection) ou en assemblage (combinaison de plus de deux cépages), c'est plutôt le type de vin qui est recherché que le goût apporté par la recette.

Et pourquoi diable certains producteurs ont décidé de placer l'information du nom du cépage sur la bouteille? Simplement pour vous cher consommateur! Si vous aimez le Cabernet Sauvignon et que vous voyez le nom de votre cépage fétiche sur la bouteille, vous serez plus enclin à vous procurer cette bouteille plutôt qu'une autre. Les américains ont été ceux qui ont le plus popularisé cette information. Cette façon de faire a plu à plusieurs autres régions qui ont emboîté le pas par la suite. Et si nous continuons avec le Cabernet Sauvignon ("Cab" pour les intimes) le raisin peut provenir de partout ou d'une seule et unique région. Si par exemple vous voyez "Cabernet Sauvignon Californie", les raisins peuvent avoir été cueillis partout dans la région (Les raisiins sont achetés à plusieurs endroits pour être vinifiés en un seul). Il faut donc s'attarder un peu aux informations vous voyez...


Petite anecdote : Mondavi a changé le nom de Sauvignon Blanc par Fumé Blanc parce que "Sauvignon" était trop dur à prononcer par les anglais... Il s'agit toutefois du même cépage! Comme quoi rendre une information accessible peut changer les règles de commercialisation et donner un bon coup de pouce à un type de vin qui pourtant ne semblait pas en avoir besoin...

Bonne lecture!

vendredi 18 avril 2014

le millésime

Quel est le sens de l'année indiquée sur ma bouteille?

Ha! Le millésime... Année à laquelle les raisins ont été cueillis (vendange) et ou ils commencent leurs fermentation, vieillissement en cuves (inox, bois ou béton généralement) et attendent impatiemment la mise en bouteille. Donc, ça veut dire que le vin n'est pas nécessairement embouteillé l'année qui est indiquée sur la bouteille? Exact! Il s'agit bel et bien de la récolte. Et si il n'y a pas d'année indiquée, ça veut dire quoi? Tout simplement que plusieurs années de récolte entrent dans la confection de ce vin (il peut avoir un peu de 2009, 2010 et 2011 par exemple). Vous remarquerez cette "non-indication" de plus en plus sur les cuvées entrée de gamme et aussi sur les champagnes non-millésimés (aussi appelés BSA : Brut Sans Année). Ça sert aussi à prendre le meilleur de chaque millésime pour la confection d'un vin plus balancé.

Quel est l'effet millésime sur le vin? Tout dépendant de la région, il peut marquer le vin très profondément. Si c'est une année beaucoup plus pluvieuse que d'habitude, le vin peut sembler "dilué". En cas d'année de sécheresse et de hautes température estivales, le raisin "cuit" littéralement. Donc oui, l'effet millésime marque le vin et c'est pourquoi celui-ci peut moins ou mieux vieillir en fonction de l'année pendant laquelle le raisin a évolué.

Vous comprenez maintenant pourquoi les grands vins de Bordeaux voient leurs prix atteindre de nouveaux sommets sur les millésimes 2009 et 2010 et perdent quelques plumes sur le 2003... Il en est de même sur les grandes régions viticoles de ce monde. Toute personne friande de vins à mettre en cave, lit sur le sujet millésime de façon presque obsessionnelle... et avec raison! Surtout si il choisit le vin pour un investissement avec une valeur de revente intéressante sur le années à venir.

Qu'en est il des autres régions que celles qui produisent les grands vins, sont elles aussi marquées par les millésimes? Tout à fait. Il est intéressant de faire un comparatif avec un vin que vous aimez bien et faire l'exercice suivant : achetez trois bouteilles d'un vin que vous aimez bien. Attendez au moins 6 mois avant d'ouvrir la première bouteille et un an avant d'ouvrir la deuxième et de même pour la troisième. Vous pourrez alors comparer les vins sur les différents millésimes, voire ouvrir deux bouteilles en même temps (sur des millésimes différents) pour comparer celles-ci. C'est très intéressant comme pratique et ça permet de voir - du même coup -  l'effet vieillissement et changement de goût sur le vin en question.

Bonne dégustation!

lundi 14 avril 2014

Le sulfite me donne des maux de tête!

Les sulfites, ça sert à donner mal à la tête uniquement?

Quand vous buvez quelques coupes de vin et avez en prime un mal de bloc le lendemain, les causes sont surtout liées au taux de  sulfite (ajout de souffre) qui se trouvait dans votre bouteille. Seulement ça? Hé bien, si vous buvez que de l'alcool, sans boire d'eau, votre cerveau est déshydraté et vous envoie un signal d'alarme = hydrate moi mon vieux! 

Si par contre, vous buvez un vin ou le taux de sulfite est anormalement haut... il se peut fort bien que vos chances de vous sentir en mauvaise forme le lendemain soient décuplées! 


Le sulfite n'est pas que mauvais, il sert entre autre à stabiliser le vin pour qu'il ne devienne pas du vinaigre et aussi à transporter celui-ci à travers les océans pour qu'il arrive en sol québécois en pleine forme. Il existe un taux à ne pas dépasser. Là ou ça fait mal, c'est que plusieurs grandes maisons en ajoutent sans trop regarder aux dépenses... Tandis que d'autres y ajoutent - avec  parcimonie -  ce que le vin à réellement besoin. Tout est dans le dosage donc? Hé bien oui!


Les grandes compagnies proposant plusieurs vins aux prix plus qu'attractifs sont à surveiller de près. Il faut se poser la question : ''Pourquoi donc un vin de la même région peut à ce point varier de prix?'' Un vin à moins de 15$ est il de la même qualité qu'un à plus de 40$? 

Le moins dispendieux des deux, doit couper sur le prix de production du vin. 

- nombreux hectares de vignes, le terroir importe peu.
- traitement des vignes et vendanges mécanisées.
- le moins d'intervention humaine et gagner en rapidité sur la production.
- Grande production.

Le plus dispendieux des deux, voit le coût de sa production augmenter.

- Vignoble sur un terroir de qualité
- Si il possède plusieurs hectares, une plus grande équipe de travailleurs est nécessaire pour prendre soin de la vigne.
- Beaucoup plus d'interventions humaines, donc ça demande plus de temps pour en arriver au produit final.
- Petite production (dans la plupart des cas)
- Si le vin est de culture bio, il en demandera encore plus de temps et d'effort pour en arriver au final... par bonheur, votre tête s'en portera que mieux!

Comme je le dis souvent, il est de plus en plus important de vérifier les sources d'où proviennent le vin que vous consommez. Si celui-ci vous donne une mauvaise expérience, il faut s'informer au plus vite! Il y a de ça très longtemps, les vignerons français n'avaient aucun scrupule à produire du vin à outrance pour ''accomoder'' la demande qui se faisait sentir de la part des consommateurs. Maintenant, les mêmes régions gardent une image peu reluisante de ce passé qui pèse lourd à faire briller les nouvelles productions... 

Espérons que nos vignerons québécois ne tomberont pas dans le panneau de la surproduction afin de permettre à la SAQ de garder un nombre convenable de leurs vins en tablette?

Bonne lecture!

lundi 7 avril 2014

Le Riesling allemand

Le riesling allemand : par ici la visite!

Il est de ces vins qui ne cessent de me surprendre. Pourtant peu connu, le riesling allemand gagne à l'être. D'une rare complexité, si j'avais à le décrire, il pourrait être comparé à certains vins de l'Alsace qui sont beaucoup plus nombreux sur les tablettes de la SAQ. Le terroir est très semblable entre les deux régions, en fait il peut même faire penser à un effet miroir séparé par le Rhin. La grande différence est surtout le climat qui sépare les deux régions. L'Allemagne étant située plus au nord, donne des vins plus légers et plus faibles en alcool.

Pourtant, une très grande complexité et une finesse sont les grands atouts de ces vins qui méritent d'être plus reconnus en sol québécois. Encore une fois, pour apprécier ceux-ci, il faudra trouver un accord qui puisse bien lui rendre l'éclat de son grand âme... 

Les fruits de mer, sushis, huîtres quand le vin est sec. Il arrive souvent que les rieslings allemands possèdent un sucre résiduel qui complémente à merveille l'acidité naturelle du vin. Ici, attendez vous à être surpris sur ces vins qui embaument les parfums de thé, floraux, minéraux offrant en bouche - non pas une lutte - un mariage qui perdure sur une longue finale qui vous fera aimer ce breuvage digne des plus grandes tables. Mais à quel prix me direz vous? Et bien, en plus de cette belle complexité, ils sont offerts à prix doux... De quoi les rendre plus complexes!

Je vous suggère le Dr. Loosen Riesling 2013 (code SAQ : 10685251, prix : 16.00$) pour commencer votre relation long-terme avec ce cépage qu'est le riesling. Le rapport qualité/prix est l'un des meilleurs offerts - tout produit confondu - dans les succursales de la SAQ. Vous êtes avertis! Si par la suite vous désirez toujours approfondir vos connaissances sur la région emblématique d'où le cépage est originaire, vous pouvez toujours expérimenter avec les producteurs suivants : Egon Müller, Joh. Jos. Prüm ou encore Müller-Catoir.

Pour les accords, quand le vin possède un peu de sucre résiduel, vous pourrez ajouter une sauce épicée sur vos fruits de mer ou bien le servir sur une cuisine indienne. Vous voyez, il faudra vous y attarder plus d'une fois pour mieux comprendre ce que peut recéler chacune de ces bouteilles!

Bonnes découvertes.

mercredi 2 avril 2014

Le salon "Les Turbulents".

Au début, eu lieu cet événement unique...

Turbulent et joyeux...

Le Salon Des Vignerons Naturels!

Ce salon, sans précédent, mettait en vedette une poignée de vignerons présents pour parler en toute simplicité -  à la SAT - de leurs vins, le 30 mars dernier. 

J'y ai dégusté des vins vibrants, entendu les vigneron(ne)s parler de la façon dont ils travaillaient, rencontré des ami(e)s, de vieilles connaissances et surtout : des passionnés du vin.

Quel bel événement ce fût, et combien j'espère que celui-ci puisse se répéter une fois l'an. L'endroit était parfait pour le nombre de gens présents et je ne serais pas surpris qu'il gagne en popularité dans un futur rapproché (mais pas trop hein!). 

Les vins provenaient de la France et quelques produits québécois étaient aussi représentés pendant cet après-midi.La Cidrerie Entre Pierre Et Terre possédait deux superbes mousseux, frais, très digestes et bien distincts. Pour la période estivale qui arrive à pas feutrés, ils feront très bonne impression à l'apéro ou encore pour accompagner le dessert.

Jérôme Bressy, du Domaine Gourt de Mautens pouvait être écouté pendant des heures sans se lasser. Un passionné qui fait à sa tête et c'est tant mieux! La qualité de ses vins, qu'il assemble avec une infinie quantité de cépages, est tout simplement incroyable. Un coup de coeur instantané qui mérite une mention bien honorable! Domaine Gourt de Mautens 2010 (code SAQ : 11217774,  prix : 65.00$). 

Bref : vin mi-corsé qui peut très bien accompagner les viandes grillées  et autres concoctailles de barbecue estivales. Vous pouvez le rafraîchir 30 minutes avant le service pour amoindrir l'effet "chaud" de l'alcool.

Détaillé : Vin de couleur rouge rubis aux reflets violet, le nez s'ouvre sur des arômes épicées, de poivre, florales et sur des fruits noirs confiturés. Cette complexité se poursuit en bouche, plus sur le fruit, une très belle allonge, une acidité présente et des tanins. En conclusion, ce vin mérite un temps de repos en cave, il est à revisiter dans 5 ans et il peut bien tenir encore un autre 3 à 5 ans par la suite. Élégant et racé, un vin qui saura trouver preneur auprès de l'amateur et celui qui apprécie les bonnes choses!

Le blanc de noirs du même producteur ainsi que son blanc sont de grands vins de gastronomie. Faites quelques recherches et essayer de déguster un verre ou deux de ces merveilles, vous me direz ce que vous en pensez? (http://www.gourtdemautens.com/)

Toujours en France, mais cette fois-ci dans le Languedoc, La Sorga mettait en valeur des vins justes... et bons! Le jeune vigneron semblait bien joyeux d'être en sol québécois pour présenter ces vins hors du commun. Des cépages oubliés, des plus connus, des classiques aussi. Les vins sont hors commun et ce fût une grande joie de pouvoir déguster ceux-ci. J'ai souvenir du blanc - élevé comme un vin jaune du Jura sur une plus courte période - qui s'ouvrait sur des notes salines, minérales, oxydatives et de fruits blancs qui était atypique et pourtant aérien. Un vin de soif certes, mais un vin de réflexion. À déguster en début d'après midi en écoutant le silence...

La prochaine fois que vous voyez une annonce du salon "Les Turbulents", faites moi signe et on s'y retrouve!

Gros ajout de la part de M.Aubry vendredi passé, je vous fournis le lien de son article (qui rend mon coup de coeur encore plus valorisant!): 

 http://m.ledevoir.com/art-de-vivre/vin/405890/la-vie-et-ses-petits-ajustements-selon-bressy