vendredi 28 février 2014

AOC, AOP, IGT, DOCG?

La liberté d'expression à un prix, qui est prêt à le payer?

Les vignerons de ce monde ont certaines règles à suivre si ils veulent faire partie d'une AOC, DOCG ou toute autre appellation de ce monde. Si il ne le font pas, ils peuvent tout de même faire du vin mais ils devront être sur tous les fronts sans filets de sécurité!

L'AOC n'apporte pas tout mais elle permet toutefois de faire partie d'un regroupement déjà bien établi. Pour ce faire, comme vous le savez déjà, le vigneron devra suivre une ligne imposée par celle-ci et ses règles surtout. 

Ces règles peuvent même vous incommoder au plus haut point. Prenez l'exemple de M.Giboulot (http://www.leparisien.fr/bourgogne/cote-d-or-un-viticulteur-bio-juge-pour-avoir-refuse-d-utiliser-un-insecticide-24-02-2014-3620531.php) qui a décidé de ne par traiter ses vignes parce qu'il pratique la culture bio. Ce vigneron est dans la ligne de mire puisque son non-traitement peut affecter les vignobles aux alentours... Lui de répondre qu'on ne fait pas de traitements anti-cancer préventifs! 

Pourquoi ces règles sont elles appliquées?

- L'histoire a vu passer son lot de mésaventures (comme le phylloxéra) et personne ne veut qu'elle se répète. 
- Les appellations ont été mises en place pour élever la viticulture vers une meilleure qualité contrairement à une époque ou l'on faisait "pisser" la vigne.
- Mettre en valeur une partie géographique, un terroir, un type de vin en particulier.
- Joindre plusieurs vignerons ensemble et créer une association...

Bref, le but est non seulement monétaire mais bien pour proposer une réelle qualité.

Et si le vigneron croit faire mieux par lui-même et faire un vin atypique de son appellation? Il se peut fort bien qu'il ai raison, à condition qu'il ai une confiance absolue en sa vision...  et son vignoble.

Bonnes découvertes!

jeudi 27 février 2014

Identité viticole québécoise demandée.

La médaille des mauvaises nouvelles comporte aussi un bon côté... Et le réchauffement planétaire, on en fait quoi?

Pendant que les catastrophes naturelles frappent plusieurs vignobles en Australie et ailleurs, que le réchauffement repoussent les vignobles en haut des montagnes (pour aller chercher de la fraîcheur) et que les vignobles situés plus au sud doivent vendanger plus tôt pour ne pas excéder en alcool... d'autres vignoble voient leurs chance de faire de meilleurs vins augmenter rapidement.

C'est d'ailleurs le cas en Angleterre ou les vignobles continuent de pousser et plus près d'ici : le Québec.

Les vignobles canadiens et québécois profitent bien de ce changement climatique. C'est une particularité mais nous sommes tout de même dans les limites des parallèles ou le vin est encore concevable. Les hivers sont encore rigoureux, ce qui profitera au vin de glace pour les années à venir. Mais qu'arriverait il si nous pouvions faire pousser de plus en plus de cépages issus de la vigne vitis vinifera, qui a mis au monde ces grands vins du monde? Serions nous aptes à exporter plus de vins hors frontières?

Il nous faudrait encore nous pencher sur l'identité de ce que nous pourrions proposer sur le marché... Ha! encore une question d'identité! Après tout, les grandes régions productrices de ce monde, possèdent, pour la plupart, une identité bien à elles. Serait il préférable de poursuivre avec les cépages auxquels nous sommes habitués? Ou serait il mieux de suivre ce que le marché demande?

J'y vais ici d'un avis purement personnel : J'aimerai beaucoup que nous puissions avoir une identité bien à nous et poursuivre avec les cépages autochtones que nous possédons. Pourquoi?  

1- Parce que nous ne produisons pas assez de vins secs pour attaquer un marché qui ne fait que vouloir des prix à la baisse.
2- Notre identité est à travailler et c'est en continuant d'expérimenter avec nos cépages que nous trouverons l'image qui colle à notre terroir et notre climat.

À la suite de toutes ces expérimentations et dès que la limite de celles-ci aura été tracée, nous serons en mesure d'avoir une vision précise. Et c'est justement cet élément clé qui fera en sorte que nous pourrons être fiers - dans un futur assez près -  du travail accompli.

Bonne dégustation de vins québécois!

lundi 24 février 2014

Le domaine du vin a besoin d'une nouvelle vision.

Ils viennent d'ailleurs pour voler les vignobles? C'est ignoble!

Bien des gens pensent de la sorte avec les récents achats de vignobles de Bordeaux, Bourgogne et ailleurs, il faut s'inquiéter mais il faut aussi s'informer de la réelle source de ces ventes. Est ce que l'ancien propriétaire a fait quelques recherches avant de vendre son vignoble à un entrepreneur chinois? Il y a de fortes chances que oui. Ce dernier veut certainement acheter ce vignoble pour la même raison que plusieurs hommes et femmes d'affaires l'ont fait avant eux : La passion.

Acheter un vignoble n'est pas une mince affaire. Pour devenir riche en faisant du vin, il faudra l'avoir été AVANT de faire l'acquisition de ces vignes si prometteuses! Le vin est une affaire de passion, de travail acharné et pour se démarquer du lot : avoir une vision et croire au potentiel de son terroir, ses vignes et de la qualité du vin en ces lieux est primordial.

Ils ont tous cette passion qui donne des résultats beaucoup plus positifs que négatifs. Prenons par exemple la famille Drouhin (originaire de la Bourgogne) qui se sont installés en Oregon. Les voisins ont pris bonne note de la façon de faire de ces vignerons qui possédaient déjà une très grande expérience du domaine viticole. Et c'est le cas aussi ici de gens qui viennent de France ou d'ailleurs pour aider à la vigne en tant que conseillers, oenologues, maîtres de chai ou encore vignerons qui décident de faire du vin au Québec. Il est d'office que cette expérience profite à tous!

Je me demande qui sera celui ou celle qui débutera, pour la SAQ et les consommateurs de vins du Québec, le club de dégustation pour les nouveaux arrivages? Quel sera le système de notation, les coups de coeur ou les préférés, la façon dont le tout sera mis en ligne ou sur édition papier? 

La vision, la voisine de cette étincelle qui alimente le feu d'un projet de grande envergure, combinée à cette passion qui tient à coeur celui qui veut réussir, est sur le point de se concrétiser... il ne lui faut que ce nouvel arrivant, dans le milieu de la critique vins, pour lui proposer un autre point de vue digne d'améliorer l'offre existante.

mercredi 19 février 2014

Elle en est ou cette identité viticole québécoise?

Non mais sérieux, tu l'aimes ou pas mon vin?!?

Au Québec donc, comme vous l'avez certainement lu lors de mon dernier billet, nous avons plusieurs composantes en nos mains pour pouvoir donner une identité réelle à nos vins. Tout ce qui manque maintenant, c'est une vision semblable!

Certains vignerons sont déjà en "business" depuis fort longtemps. D'autres s'y mettent depuis peu. La différence entre les deux? ...ben...heuf... mis à part le conflit intergénérationnel, il y a un monde de différences. Cependant, presque pas d'unicité et on fait comme bien des québécois savent si bien faire : chacun pour soi! Il y a celui qui veut imiter les vins français en plantant du chardonnay et du riesling. Celui qui aimerait faire des trucs bien avec les cépages locaux bien adaptés au climat que nous avons la chance d'avoir. Celle qui aime bien faire du vin de glace puisque c'est le seul vin qui connaît un vrai succès à l'étranger. L'autre qui aime tant les vins du nouveau monde qu'il en adopte tout les plis (marketing, mise en pompe du nouvel arrivage et vin qui goûte le gâteau forêt noire...) et j'en passe!

Fait à noter, certains vigneron(ne)s sont pour la plupart installés sur de beaux emplacements et offrent - à leurs façons - un peu d'oenotourisme en faisant visiter les chais, les vignobles, font des dégustations, parlent de la façon de faire le vin - le leur - et vous font passer un très agréable moment. 

Des associations voient le jour qui tend à donner une certaine ligne directrice qui pourrait vraiment donner une image qui est vraiment la notre. Qui sommes nous vraiment? Voilà une question que nous devrions tout d'abord nous poser. Ensuite, il faudrait voir, avec les moyens que nous possédons, si nous sommes aptes à fournir une signature viticole québécoise. 

Pour l'instant, c'est le vin de glace et le cidre qui - selon moi - nous représentent le mieux. Les autres - mêmes ceux très bien faits - ne sont que des esquisses en vue de la vraie trouvaille qui fera en sorte que nous trouvons la vraie voie... à suivre donc!

lundi 17 février 2014

La viticulture au Québec

Comment faire et vendre son vin au Québec?


De plus en plus de vigneron(ne)s s'installent pour prendre le grand risque de faire pousser de la vigne au Québec. Ils leurs faudra prendre des risques financiers et aussi des choix qui feront en sorte que le Québec aura son ère de gloire sur le monde vinicole. 


Il est difficile de positionner le vin produit au Québec pour plusieurs raisons : Notre courte histoire (le plus vieux vignoble date d'à peine 30 ans), nos choix de cépages en fonction de notre température extrême et aussi le marché qu'il touche. Difficile de faire la sourde oreille sur ce dernier point. Si vous avez à investir 15$ sur une bouteille et que vous faites une comparaison entre un vin québécois et un autre d'une région comme l'Espagne, il se peut fort bien que vous choisissiez la deuxième option. Ceci pourrait bien changer au cours des prochains mois, croyez moi!


Quels sont les bons points des vins québécois? 


- Avec une aide du gouvernement du Québec, les vins seront mieux représentés dans les succursales de la SAQ. 

- Nous sommes sur le même parallèle (48ème) que certains grands vignobles français (Bourgogne, Loire et Champagne), italiens et allemands. Ce qui veut dire que nous pouvons non seulement faire pousser de la vigne, mais en plus pouvoir produire des vins de très bonne qualité.

- Des cépages hybrides se retrouvent de plus en plus entre de bonnes mains. Ce qui fait en sorte que le vin gagne en qualité et trouvera beaucoup plus de preneurs.

- Des cépages vitis vinifera (Chardonnay, Riesling, Pinot Noir et Gamay) peuvent être plantés et cueillis en sol québécois.

- Terre de nouveau, donc ouverts à de nouvelles façons de  faire, beaucoup de place à l'expérimentation et grands champs de manoeuvre.


Présentement, le Québec produit un peu de tout et de diverses façon. Cépages hybrides, français, vins de soif, mousseux, de glace, style nouveau monde, etc... Reste à savoir si nos vignerons sont prêts à donner à notre province une vision unique des vins secs? Difficile à dire puisque les enjeux financiers sont immenses et l'industrie vinicole n'est pas encore installée sur des bases aussi solides que bien d'autres vignobles ailleurs au monde.


Mercredi : Que font nos producteurs et vers ou l'industrie viticole pourrait se diriger.


Bonnes découvertes!

vendredi 14 février 2014

Une identité bien à nous!

Une identité bien à nous - au Québec - pour le choix de nos vins et surtout, de nos critiques.

Jean Aubry (du journal Le Devoir) était dépassé par le fait que nous avions encore affaire aux critiques tel que Parker. Son système de notation a fait l'envie, la richesse ou encore l'ire, tout dépendant de la personne concernée, des gens du milieu viticole. Pourtant, M.Parker a marqué une génération et encore plus!

Pourquoi n'avons nous pas ce type de critique au Québec et surtout pourquoi la SAQ continue de faire la demande de ceux-ci qui même si nous avons les professionnels qui pourraient remplir ce mandat?

J'ai souvenir des anciennes publications Le Cellier (avant que ça ne devienne un outil plus promotionnel qu'instructif... misère!), ou plusieurs de nos auteurs et professionnels du vin se retrouvaient pour faire des dégustations à l'aveugle bien orchestrées dans les dernières pages de chaque parution. 

Alors, la question que je me pose est la suivante : Pourquoi la SAQ n'offrirait pas une table ronde permettant une rencontre de professionnels sur une dégustation de nouveaux arrivages? En gros, ceux-ci se rencontreraient avant la parution des nouveaux arrivages et feraient paraître les vins qui obtiennent les meilleures notes sur la page de la SAQ.

Après tout, chaque pays possède leurs ouvrages de référence ou encore des critiques qui correspondent au besoin, palais, goût des gens de ladite région... spécialement et uniquement pour eux!

Tout ce qui manque c'est que la SAQ veuille bien donner aux québécois(e)s la chance de se retrouver sur tous les vins qui sont disponibles en succursale et surtout celle que nous puissions enfin avoir une réelle identité bien à nous!

mercredi 12 février 2014

Les vins de l'amour...

Vins de la Saint-Valentin, un blanc un rouge et plein d'amour...

Que boire en cette journée spéciale qui permet de célébrer l'amour par plaisir juste comme ça? Des vins que vous aimez bien entendu, mais j'en profite pour vous donner deux recommandations en nouvel arrivage. 

Tout d'abord, j'ai une nette préférence pour les bulles en temps de fête. Georges Sand disait "Le champagne aide à l'émerveillement." Il en est tout autant de certaines bulles qui proviennent ailleurs que la région digne de ces grands vins!

Pour le plat principal, sur des viandes rouges sauce forestière, J.L. Chave Crozes-Hermitage Rouge Silène 2011 (code SAQ :  12125038 au prix de 25.70$) vous serez charmé par ce vin qui est sur le fruit et pourtant qui possède une belle tenue en bouche. Il saura accompagner à merveille des plats à base de gibiers tout autant.

FRV100 Terres Dorées de Jean-Paul Brun (code SAQ : 12113993 au prix de 20.00$) est de loin le meilleur investissement bulles rosées du moment. Ce vigneron est une figure du Beaujolais et pour avoir eu la chance de déguster ces bulles de joie (rien de moins), je vous le conseille fortement. C'est gourmand, léger et il possède un je ne sais quoi qui vous fera passer un moment en toute simplicité que j'accompagnerai volontiers d'un dessert feuilleté fraises!

C'est aussi la parfaite occasion de surprendre une personne en lui offrant un vin que vous aimez bien ou encore de se gâter un peu... Même si il faut couper un peu sur le "budget fleurs"...

Bonne dégustation! 

lundi 10 février 2014

Le meilleur vin, c'est comme la poutine!

Le meilleur vin, c'est comme la meilleure poutine...

La meilleure poutine de Montréal, il y en a quelques unes. L'affiche vous rassure mais ne laisse aucune trace par quel concours le restaurant en est arrivé à remporter ce titre honorifique. Les juges avaient un projet de taille (qui aurait bien pu faire enfler littéralement la leur) en comparant toutes ces poutines... Comment diable ont-ils réussi ce tour de force?

Alors... comment se fait il que le rosé de Angelina Jolie et Brad Pitt se soit vu honoré comme le meilleur rosé au MONDE? Et la Face Cachée de la Pomme comme meilleur cidre au MONDE??? Ça me dépasse complètement et c'est un pari audacieux de vouloir placer ces produits en haut du podium. Pensez y, comment diantre TOUS les cidres et vins du monde pour une catégorie donnée peuvent se retrouver en même temps pour une compétition de ce genre. Il s'agit bel et bien d'une compétition! Le hic, c'est qu'elle n'est pas amicale... Les gros canons veulent participer à ce genre de compétition parce que ça peut rapporter gros!

Les participants gagnent (c'est presque l'école des fans : pas de perdants), les critiques, les jurys et surtout les jugés sont les grands gagnants. Les autres, ont s'en fout un peu voire beaucoup. Certains vignerons bordelais font déguster leurs vins en primeur à même le baril... mais le meilleur pour obtenir de meilleures notes. Et quelques autres acrobaties dignes des jeux olympiques! Ici, on signe un tour de force incroyable : d'une pierre trois coups. On ridiculise le métier de dégustateur, mélange encore plus le consommateur et (le grand gagnant) font augmenter les vent(r)e des médaillés!

Si au moins la compétition se voulait amicale et s'afficherait comme tel, ce serait beaucoup plus juste pour tout le monde!

Morale de l'histoire : dégustez, amusez vous et lisez les critiques avec un grain de sel... un GROS! 

vendredi 7 février 2014

Domaine Bruno Clair Chambolle-Musigny Les Veroilles 2011

La signature de la finesse, ou comment Bruno Colin réussit-il ce tour de force?

Petite dégustation de comptoir à une succursale de Montréal, Domaine Bruno Clair Chambolle-Musigny Les Veroilles 2011 (code SAQ : 12187028 au coût de 82$). De couleur rubis clair, le vin s'ouvre sur des arômes de cerise et de petits fruits combiné au cuir et notes d'élevage. En bouche, l'acidité est présente et les tanins soyeux se poursuivant sur les fruits et les notes animales sur une belle longueur. Et cette finesse? Et bien, voilà l'une des raisons pourquoi j'aime tant ce vigneron : il donne cette signature au pinot noir qui lui sied si bien. Cette classe, ce fruit et cette douceur qui n'enlèvent rien au potentiel de garde de ce grand vin, bravo!

Pour avoir dégusté quelques autres bouteilles de la même région en même temps et pouvant ainsi les comparer l'un et l'autre, je vous assure que le prix est justifié. Un autre du même prix, n'avait aucune longueur en bouche et était moins bien équilibré. L'autre beaucoup moins cher, donnait sur des tanins beaucoup trop étoffés pour apprécier le fruit du pinot. Qu'à cela ne tienne, vous pouvez bien accompagner le Chambolle-Musigny d'un lapin sauce vin rouge et le Bourgogne générique d'une bonne raclette! Il n'existe au fond que bien peu de mauvais vin... si on sait bien l'accorder!

Bonne fin de semaine et je vous souhaite de bien bonnes découvertes!

mercredi 5 février 2014

Un vin de Bordeaux apportant un bon rapport qualité/prix en 2014, ça existe?

Ha magie de l'hiver, que tiens tu à me faire découvrir?

C'est tout simple, j'aime cuisiner des plats allant au four, qui demandent un peu de chaleur et bien sur de vins pouvant les accompagner. Viandes braisées, pâtés de toute sorte, poissons... Check!

En parlant de poisson, voici donc arrivé un saumon sauce quatre fromages et aneth qui prend d'assaut ma fourchette. Cette sauce demande un vin qui puisse la soutenir et le végétal qui fait office d'arôme directement lié à l'aneth est certes à son aise avec un cépage qui puisse lui tenir tête. Voici donc une conversation entre mon cerveau qui est lui intimement lié aux vins que je possède au moment du service : 

- Sauvignon Blanc?
- tout à fait!
- Vallée de la Loire?
- Ça demanderai peut être plus de gras pour la sauce quoique....
- Bordeaux?
- Gagnant!

Le poisson, la sauce au fromage et aneth étaient bien reconnaissants de cette rencontre avec le Château Haut-Bertinerie 2011 (code SAQ : 11095130 au prix de 23.75$)  qui apporta l'étincelle manquante à ce repas pourtant bien rempli de vie!

De couleur jaune doré aux reflet vert avec une belle brillance, le nez s'ouvre sur des arômes bien présents de miel, d'agrumes, bourgeon de cassis et des notes minérales lui procurant une belle complexité. En bouche, le vin est de belle longueur sur un retour pour les agrumes et une finale qui apporte une belle amertume supportée par une acidité présente sans toutefois manquer de gras. Autrement dit : un sacré bon vin bien équilibré!

Vous remarquerez que les sauvignons du nouveau monde (par exemple en Australie)  possèdent ces arômes d'agrumes. Cependant, ils sont souvent beaucoup plus marqués et le végétal est presqu'à force égale. Ici, la signature touche au nouveau monde et en même temps garde une belle subtilité qui donne à ce vin une note "classy". 

Vraiment, un vin qui offre une richesse gustative et surtout un vin de grande buvabilité (aka, se boit sans efforts!). 

Je vous le conseille fortement.

lundi 3 février 2014

Ha! Les vieux millésimes...

Un vieux millésime, ça fait quoi ou ça donne quoi?

Pour ma part, je déguste des vins assez jeunes. Non pas par choix, plutôt par obligation. Je m'explique : ma passion pour le vin remonte à très peu (2009). Les vins vendus en succursales sont en forte majorité de plus récents millésimes... alors, il ne me reste plus qu'à attendre certains vins que je laisserai vieillir un peu pour pouvoir noter la différence entre le temps de l'achat et la dernière bouteille restant de cette longue lignée! Quand la chance me sourit, il m'arrive aussi de mettre la main sur une bouteille qui a connu quelques périodes et qui a fait face au temps passant.

C'est tout de même spécial de pouvoir prendre un verre en bonne compagnie et de repenser à ce qui s'est passé depuis l'ouverture de cette bouteille. Et c'est tout autant plaisant de remarquer les arômes et le goût qui a changé depuis la mise en bouteille. Tout d'abord le fruit bien présent, puis ses arômes confiturés et enfin celle de champignons qui prennent le relais. Quelle chance en effet de pouvoir déguster ce vin qui ouvre la voie aux souvenirs et aussi à ce qui lui reste à faire découvrir!

Ce fût le cas hier avec un Barbera d'Alba de Renato Buganza en millésime 2003. Une chance donc qui m'a été donnée par l'agence Planvin et que vous aurez la chance de trouver dans quelques restaurants de la métropole. Un vin rouge couleur rubis assez clair au pourtour tuilé. Le nez est riche et s'ouvre sur des arômes de fruits confiturés et rouges, de thé, de violette et de sous-bois. En bouche l'acidité est faible et les tanins encore présent quoique fondus, la longueur est courte mais accompagnée d'une longe de chevreuil sauce champignons, le tout faisait bonne figure.

Je vous souhaite à tous de pouvoir comparer un vin sur plusieurs années juste pour le pur plaisir de la chose. Un vin qui permet de pouvoir s'arrêter un moment et de penser ou nous étions à la sortie de celui-ci et si il doit encore attendre avant d'ouvrir une autre bouteille du même ou de les boire au plus vite! Métier risqué qu'est celui de dégustateur... même si vous en êtes qu'à vos débuts!

Bonnes découvertes.