mercredi 5 novembre 2014

le vin d'artiste

Le macro du vin porte moins loin que le micro.

Rien que le mot micro-climat fait frémir les vignerons de ce monde. Plus vous posséder de moyens, moins ceux-ci servent la vigne! 

Si vous possédez 50 hectares de vigne, peu importe ou, vous devrez employer les moyens nécessaires pour cultiver vos raisins jusqu'à bon terme. À hauteur d'homme, vous aurez à engager un maximum de gens, faire un tri plus rigoureux, avoir plus de moyens, ce qui fera directement augmenter le coût de la production. Peu de maisons font de la sorte pour la simple et bonne raison que le coût est trop élevé. La méthode la plus répandue est la vendange mécanisée. Ce qui en résulte? Le tri (lui aussi mécanisé) est partiellement fait et donne comme résultat une très grande différence de maturité entre les raisins. Vous aurez donc un vin sans grande personnalité ayant la qualité de ses défauts. 

Les connaissances : de plus en plus de vignerons passent sur les bancs d'école avant de travailler à la vigne. Les techniques apprises serviront à réussir un vin de la meilleure façon qui soit. Si un problème survient lors de l'élaboration du vin en question, les connaissances pourront être de suite passées au mode pratique évitant ainsi la catastrophe. Les techniques étant aussi mieux maîtrisées, le vin devient une science plutôt qu'un art. Le résultat est que, plus vous en savez, moins le monde du vin en profite!

Celui qui possède tout ce savoir sans réelle passion ne fera que suivre ce qui se passe sur le marché. Il aura peut être une idée ou deux qui feront une percée dans le milieu mais sans grande importance sur les consommateurs. Le goût reste le même, les techniques changent. Au mieux, le prix sera ajusté vers le bas. Au pire, ces techniques ne feront que faire avancer la technologie dans la vigne au détriment de l'amateur qui ne recherche pas un vin sans défauts mais plutôt un vin qui possède une réelle personnalité.

Alors, qui est celui qui fera avancer les choses et nous donnera l'étincelle de la découverte du vin? Il est plus ressemblant à un artiste qu'à un mathématicien. Il a pu avoir de nombreux cours sur la culture de la vigne et sur la façon de faire un bon vin. Mais contrairement au technicien (ou l'oenologue), il prendra ces connaissances pour carburer sa passion : le vin. Il est passionné, intelligent et possède de très bonnes connaissances. C'est surtout sa passion et son intelligence qui le feront démarquer des autres. Il aura un vignoble de petite taille. Qui sait, peut être qu'un jour il aura des idées de grandeur... n'ayez crainte, il gardera sa vision intacte quitte à revenir à son premier amour, le micro. Il excelle dans la création de vins de factures aussi uniques que diversifiés. Il est le trouble-fête de son appellation d'adoption. D'ailleurs ses collègues feront en sorte qu'il parte de celle-ci. Est ce que la qualité sera moindre lorsque son vin sera un vin de table? Que nenni!

Les inconvénients du micro? Des vins qui peuvent changer en même temps que l'humeur du vigneron, des vins qui sont peu disponibles à la SAQ mais plutôt en #IP (à quand le droit d'acheter via la #SAQ à l'unité, ne serait ce qu'avec une quantité minimum incluant d'autres produits/fournisseurs?), moins d'information sur le produit en question et plus difficile d'y goûter vu sa rareté. 

Les avantages? Une expérience unique à chaque bouteille (quand la qualité est au rendez vous bien sur), une vision qui se retrouve dans le produit, des vins qui sont faits non pas pour plaire mais pour leur caractère bien à eux.

Chère SAQ, vous qui voyez les ventes d'IP augmenter sans cesse, Asseyez vous donc avec les agences pour que ces vins deviennent plus faciles d'accès ou montez vite une équipe qui saura trouver des perles rares au grand bonheur de nous, amateurs de bons vins!

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