lundi 29 septembre 2014

Dégustation 6 octobre 2014

Début automne ou pas, moi je déguste!

Voici donc quelques petites trouvailles faites dans les derniers temps dans une succursale près de chez moi. Récemment, je dégustais (une autre) bouteille de de Lionel Osmin et je crois sincèrement que c'est ma découverte de l'année 2014. Ses vins sont justes et bons! Si ils ne font partie d'un guide québécois ou d'un autre, pincez moi quelqu'un. Cette fois-ci, il était d'honneur de prendre un verre de la cuvée Nature, Pyrène Nature Coteaux du Quercy 2012 (code SAQ : 11154523 au coût de 18.15$). Une fois de plus, l'équilibre l'emporte sur tout. C'est un vin digeste ou l'assemblage est très bien maîtrisé. Encore bravo!

Autres dégustations : 

En rouge, Bernard Beaudry Chinon 2011 (code SAQ : 10257571 au coût de 21.60$) s'ouvre sur le cassis, le fruit noir et quelques notes épicées dont le clou de girofle mène le bal. En bouche, c'est frais et les tanins sont présents, ils servent d'ailleurs à garder l'équilibre et aussi à transporter le cassis sur une belle longueur. Un très beau Chinon qui est plus marqué par le fruit que le végétal. Il peut être bu de suite si vous le laisser prendre l'air une bonne heure et plus en carafe. Il peut très bien aussi être revisité d'ici les 5 prochaines années au moins.

La découverte : Sella & Mosca Tanca Farrà 2009 (code SAQ : 11097371 au coût de 27.10$) est une vraie bombe. Des notes de fruits noirs, de tabac et de cuir sont bien présentes au nez. En bouche, l'attaque est vive, les tanins sont soyeux et ça persiste sur une très belle finale qui revient sur le fruit noir. Tout simplement pour offrir en cadeau à un amateur de vin italien ou pour vous épater vous-même, c'est une très belle affaire croyez-moi. À déguster sur l'osso buco ou encore le pot-au-feu de boeuf à la tomate... Miam! En plus de ça, vous pourrez certainement en mettre quelques bouteilles en cave si le coeur vous en dit.

Vina Tondonia Reserva 2002 (code SAQ : 11667901 au coût de 47.75$) est l'occasion unique de déguster un vieux millésime à prix si bas. Ce rouge de couleur tuilé, offre au nez des arômes de truffe, de cuir, d'épices et de réglisse. En bouche, l'acidité est encore bien présente et les tanins fondus. Très belle longueur sur une continuité du cuir et de fruit rouge confit. C'est tout simplement sublime et c'est une chance à ne pas manquer! Ici, impossible de passer inaperçu peu importe avec qui vous êtes à table... soyez averti!

Bonnes découvertes.





Les vins du Québec

Sur la qualité des vins au Québec.

Le gouvernement a beaucoup investi et commence à croire au réel potentiel de la viticulture au Québec. Les vignerons eux, y croient énormément et depuis très longtemps. Même si la culture de la vigne - pour produire un vin de qualité -  remonte à un passé pas si lointain (une trentaine d'années), les résultats commencent à être encourageants. 

Il faut dire que la signature des vins produits au Québec est difficilement reproduisable sur l'ensemble du territoire. D'un certain point de vue, c'est bien tant mieux et ça nous donne une plus grande variété de vins à déguster. Présentement, plus de 200 vins (toutes couleurs confondues) sont disponibles à la SAQ, c'est énorme! Le territoire est très vaste donc et nous offre une belle gamme dégustative. La Montérégie, l'est et l'ouest du Québec, l'Estrie et les Cantons-de-l'est ainsi que le centre du Québec sont celles ou les vignobles sont le plus présents.

Dès la mise en place d'un programme visant (enfin!) à donner plus de visibilité aux vignobles de notre région, j'ai eu une crainte : Se pourrait -il que de fins renards sentent l'appât du gain et sabotent le travail des autres en produisant au maximum peu importe la qualité au final? Honnêtement, je crois que la plupart d'entre eux sont bien intentionnés... mais, d'un autre côté, il existe un risque certain.

Récemment, je me suis procuré un vin à la SAQ "certifié Québec" et mes craintes se sont presque matérialisées en bouche. Le vin, honnêtement, était infect et je me suis débarrassé du restant de la bouteille. J'avais utilisé la première partie de la bouteille pour une recette et je suis fort reconnaissant que le goût ne se soit pas transféré dans cette concoction. Il se peut fort bien que le vin ait été atteint d'une quelconque maladie autre que celle du bouchon. Je laisse la chance au coureur mais tout de même, je crois que le vin possédait un seul défaut : sa piètre qualité.

Maintenant, croyez moi, je ne suis pas près de ne plus acheter de vins produits ici même dans mon coin de pays. Bien au contraire, je recherche toujours quelques bonnes bouteilles et j'aime tout autant les faire découvrir aux sceptiques qui ne croient pas à la réelle qualité de nos propres vins. Nous sommes capables de faire les meilleurs produits qui soient, en passant par ceux du terroir simples au plus compliqués, alors je ne vois pas pourquoi la culture du vin ne gagnerait pas elle non vers une pente qualitative ascendante!

Cela dit, j'ai déjà dégusté des vins provenant d'ailleurs qu'au Québec qui étaient tout aussi médiocres. Il y a peu de temps, j'ai dégusté un vin proposé par un commis de la SAQ qui ventait les qualités de ce vin pourtant si peu dispendieux (un peu plus que celui du Québec que je n'ai particulièrement pas apprécié) en m'en offrant un verre... c'était complètement débalancé! Aucun défaut évident sauf celui d'avoir produit un vin qui n'aurait jamais du être mis en marché...

Il y a un point que j'aimerai voir à court terme pour le vins du Québec : un vin personnalisé. Non pas au goût du consommateur, mais plutôt à celui du vigneron. Je m'explique ; Une vaste majorité des vignobles au Québec font affaire avec des spécialistes/consultants/oenologues et autres métiers attachés à la vigne et semblent rester avec eux au fil des ans. C'est une bonne chose puisque les vins sont équilibrés et que la vigne donne le meilleur d'elle même entre leurs mains. D'autre part, les vins produits manquent de personnalité. Ces spécialistes devraient "coacher" les vignerons pour qu'ils puissent voler de leurs propres ailes. Il existe quand même un mouvement qui prend le taureau par les cornes et qui donne une vision plus personnalisée de nos terroirs en faisant tout eux mêmes et surtout en expérimentant. Il serait fort souhaitable que ce mouvement gagne en popularité et fasse boule de neige. Vignerons, aux vignes! 

Bonnes découvertes.

dimanche 28 septembre 2014

Millésime 2014

Le millésime 2014 - roulement de tambour - au meilleur de sa forme!

Le 2013 étant finalement passé, vite tournons la page sur cette catastrophe et regardons en avant... une énorme majorité pensent certainement de la sorte mais... Pas un mot! Soyons francs, Dame Nature a donné beaucoup de fil à retordre et des maux de tête aux vignerons de la planète Vin. Qu'en est-il du 2014?

Pour bien comprendre les enjeux reliés à l'effet millésime, voici quelques explications sur la chose : 

- Millésime de vigneron : Autrement dit, cette personne possède exactement les mêmes facteurs qui régissent son vignoble que ceux de ses voisins, à l'exception qu'il travaille mieux que ceux-ci. Vous pouvez prendre note dès aujourd'hui que ce sont toujours les mêmes, année après année que ce soit un piètre ou un excellent millésime. Comment font-ils? Ils prennent action là ou le (ou les) problème(s) surgi(ssen)t. Pour réussir leur truc, les plus fortunés s'entourent des meilleurs ouvriers/spécialistes et les meilleurs (moins fortunés) font en sorte que la fin justifie les moyens... et les moyens crient sur les toits que ces derniers ont tout simplement de la chance! Bref, ce sont des travailleurs, des visionnaires mais surtout des passionnés qui font en sorte qu'il existe des millésimes de vignerons.

Excellent millésime : C'est encore plus simple. La vigne, pour réussir à produire des raisins parfaitement équilibrés, a besoin de soleil, d'eau, de fraîcheur et tout ce qui faut pour qu'elle puisse pleinement s'épanouir... mais pas trop! Pour pouvoir en arriver à ce résultat, ces éléments doivent être enlignés dans une suite magistralement coordonnée. Le résultat? Les raisins sont vendangés au top de leurs forme. Ce qui en fera un grand vin puisque la matière première est d'excellente qualité. Vin exceptionnel si celui-ci a la chance d'être produit sur un terroir magnifique et que le vigneron fasse en sorte que la vigne soit plantée pour donner le meilleur de sa personnalité... parfois très demandante (angle de plantation relié au soleil, densité de plantation, etc.). Il est donc tout le contraire du millésime 2013 dans de très nombreuses régions de la planète vin.

Devrions nous boire les millésimes qui affichent de mauvaises notes? Oui! Faites vos recherches sur les vignerons qui savent s'y faire et achetez peu importe le millésime (et surtout les notes attribuées à cette année en particulier). Voici deux bonnes raisons pour lesquelles vous devriez acheter (peu importe les notes): 

- Si vous ne laissez pas vos vins en cave, ceci ne devrait pas vous perturber le moins de monde.

- Si vous aimez voir l'évolution du temps sur un vin, vous aurez certainement à boire les vins issus de millésimes ordinaires en les laissant vieillir moins longtemps. Un point c'est tout!

Les maisons qui produisent des millions - ou quelques centaines de milliers - de bouteilles annuellement sont-elles affectées par l'effet millésime? Et bien oui. Même si plusieurs de celles-ci font des "recettes" qu'elles s'efforcent de répéter chaque année, les aléas des conditions météorologiques affecteront à coup sur certaines parties du vignoble ou tel cépage. Il existe quand même des régions ou les conditions demeurent presque toujours les mêmes... 

Et le 2014, il est comment? il est, comme dirait l'autre, bon!

Tout dépendant des régions et des sous-régions qui l'habitent, il est difficile de se prononcer. Mais, si nous prenons par exemple les régions qui sont habituées à faire couler beaucoup d'encre, quelques notes sont déjà attribuées au millésime en cours. Bordeaux, Champagne et autres grandes favorites de ces amateurs qui possèdent une cave, laissent le travail aux grands critiques de ce monde faire un peu - voire beaucoup - de cas du 2014 en question.

Voici donc quelques articles pour orienter vos futurs achats : 

http://avis-vin.lefigaro.fr/economie-du-vin/o113352-vendanges-2014-l-ete-indien-laisse-augurer-un-millesime-de-qualite-a-bordeaux

http://www.lepoint.fr/vin/2014-peut-etre-un-grand-millesime-17-07-2014-1847026_581.php

http://www.sudouest.fr/2014/08/23/plutot-optimiste-1649233-2780.php

http://www.ladepeche.fr/article/2014/09/28/1960850-vendanges-2014-un-bon-millesime.html

samedi 20 septembre 2014

le meilleur vin au monde!

Le bon vin, il est meilleur que celui de ton voisin!

En ayant dégusté un vin nature il y a peu de temps, je me posais la question suivante : L'aurais-je tout autant apprécié si celui-ci avait été fait par mon voisin?

Nous sommes tous des buveurs d'étiquette peu importe la catégorie de consommateurs à laquelle nous appartenons. Si vous voyez une étiquette d'un vin de Bordeaux, une image précise du vin se forme dans votre tête. Vous êtes à peu près certain que vous allez boire un bon vin. Donc, votre cerveau vous envoie le message suivant : Ce vin est bon et du fait même il aura des arômes de tel fruit ou telle plante, etc... Une image qu'il vous sera difficile de vous départir sachant le vin que vous allez boire. 

C'est exactement la même chose avec un vin que vous n'avez jamais goûté mais dont les attentes sont très fortes. Il y a de fortes chances que vous l'apprécierez plus que celui de votre voisin. 

Voici donc pourquoi le vin que vous avez dégusté en vacances est meilleur qu'une fois de retour à la maison. Le paysage, le beau temps et la bonne compagnie font en sorte que le vin a profité d'un plus value. Voilà aussi pourquoi le vin qui possède une étiquette prestigieuse vous semblera aussi meilleur que celui qui possède une étiquette moins connue. 

Alors, est ce qu'un grand critique du vin peut faire fi de ces trompettes de la royauté que tel vin annonce avant même d'y tremper les lèvres? Probablement pas  (même si il vous dit le contraire)! C'est la raison pourquoi ceux-ci font des dégustations à l'aveugle afin d'éviter  d'être influencé par l'image que ce vin reflète. 

À l'avenir, essayez d'ouvrir tous vos sens à la dégustation pour bien reconnaître le réel potentiel de tel ou tel produit. Le vin demande beaucoup d'effort pour en arriver à votre table, il a besoin de commentaires plus positifs que négatifs... ou tout au mieux, de commentaires constructifs. Aurait il été mieux de ne pas passer le vin en barrique neuve, est ce que le terroir est bien représenté, qu'est ce qui pourrait être mieux pour celui-ci? 

Petite anecdote : lors d'une dégustation faite lors de mes cours à l'ITHQ, je me souviens que nous avions bu un vin à l'aveugle qui se sortait plutôt bien pour la plupart des participants. Bref, il était bien apprécié de presque tout le monde en classe. Le vin en question? Fuzion! Une très belle leçon pour nous tous...

Bonnes dégustations!

mardi 16 septembre 2014

Le bon boire.

Sur la vraie façon de bien boire.

Vous ne savez certainement plus ou donner de la tête si vous suivez - un tant soit peu - les études frelatant la quantité de vin qu'il est préférable de boire par jour/semaine? Pour les femmes, 2 consommations quotidiennement. Pour les hommes, 3 à 4... Certaines études vont augmenter ou diminuer ce chiffre, il devient alors presqu'impossible de savoir comment ou combien vous devriez vraiment consommer.

Le gros bon sens vous dicte qu'il serait bien de ne plus boire de ce vin? Arrêtez immédiatement! En fait, vos habitudes vous guideront sur la réelle quantité d'alcool qui vous sied. Je ne voudrais pas ajouter de l'huile sur le feu mais... de quel type de vin parlons nous? S'agit-il d'un vin bio ou plutôt de celui qui est produit en masse? Ça aussi aura une incidence directe à votre ressenti face à votre consommation. Pas de cachette, le vin rempli de produits chimiques vous donnera bien envie de consommer moins! Est ce une si bonne chose? Pas si certain...

Il est important de boire responsablement certes, mais cette consommation doit être responsable aussi dans le choix des vins. Avec plus de 300 produits autorisés à la commercialisation des vins en culture traditionnelle, ne soyez pas surpris de vous sentir "tout chose" le lendemain d'une soirée qui n'a pourtant pas été si arrosée. Non pas non plus que vous devriez boire plus si vous optez pour le bio! Pour revenir aux produits chimiques autorisés, ceux-ci ne sont pas tous utilisés et surtout pas en même temps. Si c'était le cas, les bouteilles bougeraient toutes seules sur les tablettes de la SAQ. Tout dépendant de la région ou du problème relié à la vigne ou au chai, certains produits sont appliqués pour que le vin puisse se rendre au consommateur. Certains vignerons, plus consciencieux que d'autres, n'utiliseront que le strict minimum. D'autres, plus peureux ou avides de bénéfices, iront au maximum de la dose tolérée. Ce sont ces derniers qu'ils vous faut retracer et par la suite boycotter.

Vous ingurgitez une quantité assez honorable d'alcool, donc de liquide. Ce liquide, du aux substances qui le composent, vous hydrate sur le coup puis à la phase digestive... vous déshydrate complètement. Résultat? Un mal de bloc soutenu, de la fatigue, bref... la gueule de bois! 

Comment résoudre la fatale issue?

- Consommer raisonnablement.
- Ne pas boire sur un estomac vide.
- Boire autant d'eau que de vin (vous verrez qu'à un certain moment donné, vous n'aurez d'autre choix que d'arrêter)
- Boire mieux en vous informant de ce qui se trouve dans votre verre.

Et surtout, évitez les conseils de M.Depardieu qui doit certainement s'ennuyer mortel en Russie!

http://www.ladepeche.fr/article/2014/09/15/1951968-gerard-depardieu-peux-prendre-12-13-14-bouteilles-alcool-jour.html

lundi 15 septembre 2014

Frank Cornelissen

Une potion magique ou un vin S.A.I.N.S?

Le vin saint, ou plutôt S.A.I.N.S (Sans Aucun Intrant Ni Sulfite) ajouté, est le vin le plus naturel qui soit. Le vigneron accompagne la vigne dans son cycle de croissance en veillant sur elle comme si vous regardiez l'évolution de votre artiste préféré... à distance. Un vrai musée de la vigne quoi!

Je me suis intéressé à ce type de culture qui compte une poignée de vigneron(ne)s à travers la planète et j'ai surtout cherché à trouver certains de ces vins au Québec. Avec l'aide d'un ancien collègue de classe et ami dégustateur, la chose fut possible et dans la soirée de hier soir, je fus en mesure de déguster mon premier vin "extra-nature"!

Le Contadino 10 de Frank Cornelissen est à base de Nerello Mascalese et complété de 20% en cépages locaux. Le vin provient de la région de l'Etna en Sicile. Il est préférable de passer le vin en carafe pour deux bonnes raisons : en plus de l'aérer un peu, ça vous permettra de filtrer les dépôts qui sont en quantité assez importante. Faites le passer une demi-heure pour mieux l'apprécier. 

http://www.frankcornelissen.it/fra_azienda.htm

La dégustation se déroule comme suit : Au nez, des arômes de fumées, de cassis, de fruits rouges confits, des notes oxydatives moyennement expressif. En bouche, le vin possède une belle fraîcheur sur des tanins veloutés, la fumée revient ainsi que les fruits confits et en fin de bouche les notes oxydatives reviennent en douceur. Malgré ses 15% en alcool, il possède un bel équilibre sur une longueur moyenne. Bref, une très belle expérience qu'il me fera plaisir de partager dans un avenir proche!

Pour accompagner le tout, je me suis fié à une cuisine régionale pour mettre les chances de mon côté. Quelques Bruschetta pecorino (remplacé par du parmesan) et tomate séchée en entrée et pour le plat principal, je me suis aventuré à concocter une Caponata. Les deux s'accordaient à merveille tout comme ils se rencontraient à nouveau comme de vieux amis. Je vous le conseille fortement.

Bonnes dégustations!

jeudi 11 septembre 2014

Appellations prestigieusees méconnues...

Les régions prestigieuses sont elles si inaccessibles?

La Bourgogne fait l'envie des amateurs, des collectionneurs et buveurs d'étiquette de ce monde. On est prêt à tout pour faire partie du jet-set de la planète vin. Si vous étiez apte à vous procurer quelques bouteilles, surveillez vos sources! http://www.larvf.com/,vin-rudy-kurniawan-proces-prison-faussaire-vins-grands-crus-new-york-romanee-conti,4405371.asp

Pourtant, que ce soit à Bordeaux ou ailleurs, il faut partir à la découverte de certains vignerons qui font briller les appellations satellites ou rapprochées géographiquement de terroirs dignes de mention. En Bourgogne, c'est un "must" de connaître les appellations communales aussi appelées Villages. 

Au nombre de 41, ces appellations proposent des vignerons dignes d'intérêt. Le travail forcené mais surtout la vision, demeure le meilleur outil servant à magnifier un terroir et par le fait même une région. Attention toutefois de ne pas tout mettre dans le même panier. Certains réussissent ou d'autres ne font que le strict minimum... 

Par chance, la Bourgogne a encore beaucoup à offrir. Les prix pratiqués - compte tenu de la qualité - est loin d'être exagérée. Parallèlement, les dégustations que vous ferez vous permettront de découvrir la signature du vigneron et de son terroir. 

Personnellement, j'ai remarqué que l'Alsace semble en partenariat avec les vignerons qui y travaillent. C'est tout comme il y avait un réel souci du travail d'équipe qui donne le résultat suivant : Le cépage, le sol et la main de l'homme sont ici l'équation du mot terroir. Tout est mixé comme le dernier album de ce vieux loup du studio... l'on ressent tout! 

D'autres régions ont parmi leurs rangs une qualité de vignerons faisant du mieux qu'ils peuvent en ajoutant une grosse dose de talent.  Si vous recherchez la finesse du pinot noir et la magnificence du chardonnay, il est fort conseillé de trouver ces petits bijoux de la Bourgogne avant que le secret n'éclate au grand jour : 

Givry, rendez vous côté Domaine Joblot pour le long terme, au Domaine François Lumpp afin de découvrir la main du maître, Clos Salomon pour sa finesse.

Pensez au Bret Brothers et sa vaste sélection d'appellations communales tout aussi fabuleuses les unes que les autres. À Chablis, optez pour les classiques de Joseph Drouhin, de La Chablisienne, de William Fèvre ou encore la vision plus démonstrative du Domaine Pinson Frères et de Patrick Piuze.

Beaucoup d'autres sont à découvrir et je me ferai un plaisir de le partager avec vous au cours des prochaines semaines. 

Si vous avez quelques références que vous aimez bien, faites m'en part ici même!

mercredi 10 septembre 2014

François Lumpp

Un vin, comme une patine, une toile,  qui réveille les sens.

Belle dégustation entre amateurs lundi passé. Le thème? La Bourgogne en blanc et en rouge. 

La finesse et l'éclat des vins étaient à la hauteur de ce que la région peut offrir. En fait, ça faisait longtemps que je n'avais pas dégusté un si beau chardonnay. La dernière fois remonte à mon dernier passage au restaurant Le Filet sur un Meursault. Ici s'arrête la comparaison puisque les deux vins possèdent des signatures bien différentes. Pourtant, les proches cousins donnaient envie de déguster ces vins dans un lointain futur... comme ils seront beaux!

Un pinot noir brillait lui aussi de sa délicatesse, celle qui oblige à prendre son temps. Autant le blanc que le rouge proviennent de la même région : Givry. Ils sont de la main du même vigneron aussi, François Lumpp.

M.Lumpp, exerce le métier de vigneron depuis 1977 et détient son propre vignoble depuis 1991. Le type de culture pratiqué est en mode raisonné, soit peu de produits chimiques sauf si besoin est. Les raisins recherchés sont ceux qui atteignent la parfaite maturité et la qualité passe devant la quantité. Le monsieur est un perfectionniste et très respecté autant des amateurs que des critiques.

Les vins? 

Givry Blanc Premier Cru Crausot (Chardonnay) 2012. Malheureusement indisponible à la SAQ lors de cette découverte... Au nez, c'est complexe sur des arômes d'agrumes, de miel, de cire, de silex, quelques notes florales. En bouche, une belle longueur sur une acidité fraîche, un retour sur la cire et les agrumes, bien structuré et équilibré et une fin de bouche sur une minéralité presque fumée et sur le zeste. Un vin qui fait méditer et qui fait aussi entrevoir le réel potentiel d'un chardonnay de très haut calibre.

Givry (rouge) Premier Cru Crausot 2012. (non disponible) 
Vin rouge grenat s'ouvrant sur le cassis, le noyau de cerise et des notes de sous-bois. En bouche, il est vif et les notes perçues au nez reviennent embellir le tableau sur une finale qui rapporte les notes de sous-bois entremêlée au fruit rouge. 

Si vous aimez les vins tout en finesse, suivez de près ce vigneron qui perpétue la tradition des vins tant recherchés et aimés de la Bourgogne. Les deux vins se détaillaient à 58.50$ et le valent amplement, j'ajouterais qu'ils sont à ce prix, une vraie affaire! Autant en blanc qu'en rouge, ils peuvent reposer pendant de nombreuses années en cave et continuer cette douce évolution déjà entamée en sol bourguignon.

Par la même occasion, un des vin dégustés est lui disponible à la SAQ : Clos Salomon 2012 (code SAQ : 12212123 au coût de 36.50$). C'est une belle expression du pinot noir qui peut être dégusté de suite. Il possède une douceur et un équilibre qui valent leur pesant d'or. Bref, un pinot qui se laisse boire!

Bonnes dégustations!



lundi 8 septembre 2014

Temps + vin = passion!

Le vin et le temps.

Il y a matière à écrire un livre éducatif ou un roman sur le sujet. Le temps d'une soirée, de la mise en attente en cave, de la sortie de quelques bouteilles pour un évènement spécial, le vin est l'un des seul breuvage qui gagne à être attendu. 

Pour ce faire, il faut bien sur trouver un vin que vous aimez vraiment et d'en faire provision afin de constater son évolution à travers les années. Les régions qui le produisent, le type de cépage, l'élevage et la patte du vigneron feront en sorte que celui-ci gagne à évoluer ou non. Vous aurez très certainement la surprise de découvrir que votre petit préféré n'ai pas résisté au temps que vous auriez aimé lui accorder...

Son évolution changera complètement son profil gustatif à coup sur. Dans ses jeunes années, le vin est sur le fruit, il passera par la suite à des notes plus évoluées sur le fruit mur et finalement sur le confit. C'est comparable à la pomme que vous croquez, que vous mangez en purée ou encore cuisinée comme une tarte. c'est le même fruit traité de façon différente. 

Ses arômes changent et son goût aussi. Les acides deviennent moins marquées, les tanins aussi, bref il gagne en rondeur et en équilibre. Lorsque le vin atteint son plein potentiel, ce sera à vous de juger si vous désirez boire de suite les bouteilles restantes ou encore les conserver quelques années supplémentaires. Vous aussi devrez continuer votre évolution à comprendre ce produit qu'est le vin. 

Les experts s'entendent à donner le potentiel de garde des bouteilles de ce monde. Certains y vont très précisément et d'autres ratissent plus large. Les grands chardonnay peuvent se boire dans 20-30 ans et même plus. Pour en arriver à ce stade, il aura fallu que la bouteille ait été conservée dans les meilleures conditions possibles. Par contre, il y a toujours un risque qui peut survenir : Est ce que le bouchon est intact et ne laisse pas passer trop d'air, est ce que le vin a déjà eu une bactérie - qui au départ - lui a conféré un goût de bouchon ou autre maladie, le millésime auquel le vin est associé fût-il à la hauteur des attentes? Autrement dit, l'avis des experts est un bon indice du potentiel du vin mais il faut tout de même garder un oeil sur la façon dont le vin évolue par soi même.

Vous vous demandez si vous serez apte à vérifier tout ça? Faites plutôt un exercice simple qui devrait vous donner envie de continuer au fil des ans. Achetez quelques bouteilles du même vin (qui possède quand même un potentiel de garde). Ouvrez en une et faites un exercice de dégustation que vous mettrez sur papier. Gardez ces notes précieusement et vous en ferez de même une fois par 6 mois ou par année avec le même vin. C'est un exercice que vous pouvez faire à plusieurs et qui ne demande pas trop de temps. Qui plus est, vous pouvez partager les frais pour les bouteilles et même en profiter pour conserver celles-ci chez l'ami qui possède les meilleures conditions d'entreposage. 6 ou 12 bouteilles que vous pourrez analyser au cours des 3, 6 ou 12 prochaines années dépendant de la formule que vous choisirez. 

Bonnes découvertes!

vendredi 5 septembre 2014

71% des français ne s'y connaissent pas en vin!

71 est le chiffre qui dit tout.

Une étude réalisée en France, selon un sondage Viavoice, révèle que 71% des français ne s'y connaissent pas en vin... Quoi?!?

http://www.terredevins.com/tdv-le-mag/sondage-71-francais-sy-connaissent-pas-en-vin/

Bon, il ne faut pas s'alarmer puisque selon les professionnels québécois, notre moyenne est inférieure à celle des français et de beaucoup. Selon eux, à peine 2% de notre population s'y connaissent en vin, ce qui nous amène à un chiffre de 98%!

Alors, si nous reprenions depuis le début. Qu'est ce que c'est que de comprendre le vin? La connaissance des vins passe par une panoplie de lectures, dégustations et cours (ou apprentissage personnel) sur le sujet. Quel est l'effet du terroir sur le cépage, le goût et les particularités de celui-ci, les techniques mises en place pour une région déterminée (et les types de cultures), les différents procédés employés au chai, la mise en bouteille et la mise en marché, l'effet du vieillissement, la dégustation, la prise de notes, le partage, les accords mets/vins... et j'en passe.

Connaître le vin, voyez vous, c'est s'y intéresser tout d'abord. Il est pratiquement impossible de tout savoir tellement les techniques employées, les 10 000 cépages et les diverses régions de la planète - qui ne cessent d'agrandir - sont incommensurablement mouvantes, que ce soit à travers les millésimes ou encore les nouvelles technologies et découvertes. 

Si vous désirez devenir le meilleur sommelier du monde, vous devrez connaître tout ce qui est décrit plus haut et encore beaucoup plus puisque le service fait aussi partie des critères pour que vous puissiez être classé parmi les plus futés de la planète. 

Toutefois, si vous désirez faire augmenter la moyenne québécoise pour un futur sondage, qui ferait pâlir les français devant nos connaissances, voici quelques trucs qui pourront vous aider à parfaire votre compréhension du vin: 

- Dégustez! Arrêtez vous en humant discrètement le vin dans votre verre, goûtez-le et formez votre propre librairie gustative. Gardez en mémoire les particularités de telle région ou de tel cépage, vous verrez qu'avec le temps (et assez vite) vous serez apte à former votre goût mais aussi de savoir ce que vous préférez à  travers la grande variété de vins ici même au Québec.

- Apprenez! Tout simple :  vous aimez un vin? Allez voir ce qui se trouve derrière la bouteille... je ne parle pas que de la contre-étiquette... Faite des recherches sur le vigneron, la maison, le (ou les) cépage(s) ou la région productrice. Vous pourriez être en mesure de reproduire un coup de foudre et du même coup, savoir ce que vous aimez réellement dans un vin.  

Partagez! Invitez des ami(e)s à déguster des vins ensemble, parlez de votre dernier coup de coeur, commencez un club de dégustation ou abonnez vous à l'un d'eux. Le plaisir du vin est contagieux et il n'est pas nécessaire d'en faire un élitisme avec un langage connu de seul les dégustateurs. Parlez en simplement et les mots du vin deviendront un vocabulaire de plus en plus fourni en vos propres termes.

Je ne serai pas surpris que vous y preniez goût assez rapidement et que vous reveniez ici souvent pour me partager vos dernières découvertes!

Bonnes dégustations!

mercredi 3 septembre 2014

Fête des Vendanges de Magog

Fête des Vendanges de Magog.

J'y suis allé pour une deuxième année consécutive et le plaisir est encore une fois à un bon niveau. Les exposants de produits reliés au terroir québécois se partagent les différents kiosques en passant du fromage à la confiture et par le vin bien entendu!

Du porto en Gaspésie (plutôt un vin muté)? Ça se trouve, c'est un peu fort en alcool mais une belle longueur se dessine en fin de bouche. C'est prometteur et j'ai bien hâte d'y regoûter dans quelques années.

Les classiques de la Rivière du Chêne, Vignoble du Marathonien, Vignoble de l'Orpailleur laissent croire que la qualité peut être stable au cours des années. Les quelques dégustations que j'ai fait à ces comptoirs ont été sympathiques et enrichissantes. Les personnes présentes sont bien formées et donnent beaucoup d'informations à qui sait arriver tôt... L'évènement gagne en popularité et il devient vite impossible de parler de cuvées, cépages et méthodes un peu plus tard en journée.

Puisque nous aimons découvrir et allons vers les nouveaux visages de l'industrie, en voici une qui m'a bien plu : Vignoble de la Bauge. J'ai bien aimé les blancs et le rosé sur place. Le rosé possède au nez des arômes de fraise et petits fruits rouge et aussi de barbe à papa. Le vin est finement acidulé et court en bouche. Tout de même plaisant à température de 10-11 degrés. Le dynamisme et le discours d'une des personnes sur place était contagieux! Les produits offerts sont de bonne qualité et une belle gamme se dessine. Il ne serait pas étonnant de les voir plus souvent dans un futur assez rapproché.


) est en fait un mignon camion qui propose une belle variété de produits locaux. L'initiative est belle et pourrait bien faire boule de neige pour élargir l'offre "bouffe de rue" déjà existante.


Bref, un très bel évènement, beaucoup de produits et une immense variété. De tout s'y trouve allant de l'art, des formations, des chefs qui s'associent à des sommeliers le temps d'un (bon) divertissement et surtout beaucoup de bonne humeur.

Je vous conseille fortement de placer un rappel à votre agenda pour l'année prochaine, après quoi... aucune excuse de ne plus connaître quelques vins québécois!