lundi 7 juillet 2014

Voulez vous devenir vigneron?

Allez hop! En classe!

La discorde entre différents critiques de ce monde sur la meilleure façon de faire le vin bat son plein. Pourquoi donc et quels en sont les enjeux? Tout simplement de trouver une solution ou encore la meilleure façon de faire le vin entre le bio, la culture traditionnelle et le bio-dynamique.

Vous savez à quoi ça me fait penser? Toutes ces personnes qui ont les meilleures solutions lorsque vient le temps de la coupe Stanley et les meilleurs conseils du monde et le choix que devrait prendre l'entraîneur chef pour gagner la partie... Rien de mal dans ces propos et ça démontre qu'il y a des amateurs de vins (comme au hockey) qui ne peuvent se passer d'émettre moult conseils sur la meilleure façon de faire.

Qu'en est il dans les vignes? 

Tout d'abord, la taille du vignoble, la situation géographique, le fait de vouloir - ou non - faire partie d'une appellation, si il s'agit de continuer l'oeuvre ou le travail générationnel vont dicter plusieurs choix sur lesquels vous aurez (peu ou beaucoup) des décisions à prendre.

- la méthode de culture : ceci peut changer d'une personne à l'autre. On voit un tournant continu, en France et ailleurs, de passer de la culture traditionnelle à la culture bio.

- Le nombre de ceps plantés et la durée de vie de ceux-ci : Si vous décidez de tout arracher pour replanter, il vous faudra attendre quatre ans avant de pouvoir obtenir du vin de vos vignes. Vous pouvez le faire progressivement et arracher les vignes qui ne produisent plus. Vous avez aussi le choix de garder vos vieilles vignes et produire du vin plus structuré et dense (mais en plus petite quantité). La vieille vigne produit mieux (si elle est en très bon état et que ses racines ont puisé profondément dans le sol) et moins!

- Le climat ou l'appellation? C'est un choix de grande taille! Si vous décidez de continuer sous l'appellation que vous êtes situés géographiquement, les choix sont déjà dictés dès le départ : la taille et le nombre de ceps à l'hectare, le type de cépage, la façon de traiter les vignes et la signature que l'appellation demande. Vous ferez partie d'une association qui est déjà connue sur le marché. Si vous décidez de quitter l'appellation, vous pouvez faire ce que vous voulez! Le hic, c'est que vous devez trouver preneur pour ce vin que vous croyez meilleur que ce qui se produit dans la même région... Le travail est de grande envergure et la qualité doit être au rendez-vous.

- Si vous héritez d'un vignoble et décidez de partir à l'aventure : Vous y consacrerez votre vie et rien de moins. Aucun vigneron n'est plus choyé que l'autre mais le travail peut différer beaucoup. Si vous faites partie d'une grande maison, il se peut que votre rôle soit déterminé en fonction de l'équipe présentement en place. Vous pourrez alors devenir chef de marque, vous occuper des ventes à l'international, vous occuper des vignes et de produire le vin, être en charge du bon déroulement de toutes les étapes de la vinification... Si vous héritez d'un petit vignoble et bien... vous faites tout! Dans un cas comme dans l'autre - soit un cadre rigide ou une adaptation au gré de la demande - vous devrez être dévoué à 100%. C'est un pensez y bien et ne croyez surtout partir dans un camps de vacances!

En conclusion, nous pouvons émettre les meilleurs conseils du monde à tous ces vignerons mais une chose est certaine, il faudrait être sur place pour bien comprendre le poids des décisions et ce qu'elles peuvent affecter. Vouloir faire du vin est souvent mené par la passion seule, il faut savoir s'adapter, être observateur en tout temps, connaître le meilleur temps pour agir rapidement et aussi être prêt à mettre tout son énergie pour cette vigne qui peut aussi bien nous surprendre, ou nous demander de faire encore plus d'efforts.

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