lundi 14 juillet 2014

Le vin du débutant.

Paresse intellectuelle ou peur de la découverte?

Tous les amateurs et connaisseurs de vins de ce monde se posent la question suivante : "Pourquoi ce vin est il le meilleur vendeur à la SAQ alors qu'il existe bien meilleur au même prix?". Est ce que le consommateur néophyte est si peu enclin à découvrir ou est ce tout simplement un "je m'en foutisme" global qui dicte ses choix lors de son passage à la succursale la plus près de chez-lui?

La vraie réponse se trouve pourtant auprès de notre cher monopole... Les recettes sont bien plus importantes que ce qui les apporte! La société des alcools du Québec veut faire des profits, point à la ligne. Qu'est ce qui vend, quel est le meilleur endroit pour placer ces produits, de ne pas en manquer? 

Les meilleurs vendeurs de 2013 : 

- Folie à Deux Ménage à trois
- Grand Sud Merlot
-  Apothic Red 
- Georges Duboeuf Brouilly 
- Masi Modello

Les 2014 devraient beaucoup ressembler à la liste précédente. Il y avait aussi Fuzion qui faisait partie du peloton de tête. Qu'on en commun ces vins? Ils sont tous produits par de grandes maisons à grande quantité. Les maisons ont alors deux options pour faire partie de l'élite des grands producteurs : posséder d'immenses vignobles ou encore faire l'achat de raisins un peu partout dans la région de production. 

Que pourrait faire la SAQ pour "briser" le cercle de l'achat spontané? Voici quelques options qui pourrait faire un changement au fil du temps : 

- Placer les meilleurs vendeurs tout au fond de la succursale, loin des caisses.
- Positionner les nouveaux arrivages et vins du magazine cellier près des caisses et en bout d'îlots et bien à la portée de main. Ceci fera en sorte que si le client fait un achat impulsif, il fera peut être une découverte ou un coup de coeur.
- Changer l'espace Cellier pour l'espace coup de coeur "conseillers". Les gens qui travaillent à la SAQ dégustent constamment du vin, il serait intéressant de savoir ce qui les a marqués au cours des derniers jours/semaines.
- Continuer de faire paraître les notes de nos critiques québécoises qui travaillent fort et ont le même palais que bien des consommateurs. J'ai souvenir d'avoir vu des notes de Claude Langlois il y a de cela quelques temps... Celles-ci semblent rares de nos jours.
- Former et mettre de l'avant un comité de dégustateurs pour noter les nouveaux arrivages et faire connaître les meilleurs (avec un top 3, 5 ou 10)  vins que ladite équipe a bien aimé/apprécié.

Finalement, il y a encore du travail sur la planche et bien des étapes à réaliser pour en arriver à un changement de notre monopole. Ce qui sera décidé au cours des prochains mois aura un impact tout aussi important sur les ventes de la SAQ que sur les habitudes de consommation des québécois. Si les vins de haute production continuent le chemin des épiceries et que les spécialités prennent plus de place en succursales, il est tout à fait possible que tout le monde y trouve son compte.

Bonnes découvertes!

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